
Pour Jean-Michel Blanquer, cette rentrée scolaire a été « inédite », non seulement pour « la France mais aussi pour la plupart des pays du monde du fait des circonstances sanitaires. », a-t-il déclaré au début de son audition à l’Assemblée nationale ce mardi 8 septembre. Le ministre de l’Education nationale s’est dit « heureux » et a placé le bilan de la rentrée scolaire « sous le signe de la joie ». « Cette rentrée des classes s’est passée dans la joie, une joie même amplifiée par le fait que tout le monde a bien compris que l’école est fondamentale et qu’il était important de la retrouver », a-t-il commenté.
Lors de son audition, Jean-Michel Blanquer a en profité pour rappeler la procédure à suivre en cas de contamination au coronavirus : « Isolement de la personne, remise de la liste des personnes contacts à l’ARS, dépistages rapides et systématiques des cas contacts. Ainsi, l’analyse de ces résultats conduira les autorités sanitaires, en lien avec le préfet et le recteur, à envisager les mesures éventuelles de fermetures temporaires. »
Une résidence étudiante confinée
À ce jour, près d’une semaine après la rentrée, 28 établissements scolaires – sur un peu plus de 60.000 – et 260 classes sont actuellement fermés en France à cause de l’épidémie de coronavirus. Ces chiffres devraient inévitablement augmenter dans les jours à venir. « C’est le genre de chose que nous attendions. C’est un chiffre qui est forcément en progression, il va probablement être plus élevé au cours des prochains temps », a-t-il déclaré la veille lors d’une soirée spéciale « Rentrée face au Covid-19 » sur BFMTV.
Le ministre n’avait pas tort : dès le lendemain, le mardi 8 septembre, d’autres écoles ou classes ont dû être fermées. C’est par exemple le cas de la résidence étudiante de l’ICAM Toulouse qui a été confinée suite à 15 étudiants testés positifs au Covid-19. L’école d’ingénieurs a donc décidé de suspendre ses cours en présentiels et de les assurer entièrement à distance. Un dépistage généralisé de l’ensemble des étudiants de l’lCAM sera prochainement prévu.
Un congé parental en cas de fermeture d’école
Jean-Michel Blanquer est bien conscient que ces fermetures d’écoles mettent de nombreux parents en difficulté, notamment ceux qui ont de jeunes enfants. C’est pourquoi, il a déclaré sur BFMTV que « de nouvelles mesures seront annoncées par le Premier ministre dans un prochain temps, probablement cette semaine », ajoutant que le gouvernement travaille actuellement « sur un congé parental en cas de fermeture d’école ».
Tous ces discours sont des effets d’annonce, sur le terrain c’est tout autre chose car le Ministère doit minimiser les cas parmi les élèves.
Que dire quand 1 parent est testé positif mais que son enfant va en classe ?
Que dire quand 1 élève est positif mais que l’un des parents est enseignant et va en classe ?
Que dire sur le fait qu’aucune communication n’est faite des établissements aux familles ?
Que dire des rassemblements d’enseignants dans des endroits clos, sans masque et sans distanciation sociale ?
A combien de cas / classe déclare-t-on une 14aine ?
Que dire sur le fait que les cas contacts sont basés sur les camarades proches et notamment ceux ayant déjeuné à la cantine à proximité … mais pas les camarades de toute la classe ?
Que dire quand un enseignant demande à 1 élève de baisser son masque pour voir son visage (malgré un refus) et s’entendre dire « qu’est-ce que tu risques, rien, donc baisse ton masque » ?
…
Les exemples ne manquent pas, mais malheureusement, ce qui est annoncé, de reflète absolument pas la réalité.
Il faut attendre encore 2 à 3 semaines (allez, on va dire fin septembre pour être plus large) pour voir le nombre de cas explosés (hélas !).
Votre titre relève sans doute de la plaisanterie !!!
Cette rentrée est une mascarade mais certainement pas une explosion de joie.
Il faut aller dans les établissements au quotidien pour constater la lourdeur du protocole !!!