jeune prof classe de primaire

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« Les sanctions financières […] ne sont ni des signes de confiance envers les enseignants ni de respect de leur professionnalité », s’est indigné le Snuipp-FSu dans un courrier envoyé au ministre Jean-Michel Blanquer (PDF) le 12 juillet dernier. Le syndicat y dénonçait les mesures prises durant la période estivale par certains Directeurs académiques pour sanctionner les enseignants n’ayant pas fait remonter les notes des évaluations nationales de CP-CE1. Certains IEN auraient ainsi soustrait une journée de salaire à ces enseignants, ou demandé au directeur de leur école de leur retirer leur classe de CP-CE1.

Une situation confirmée par le Snuipp-FSU de l’Hérault, qui déplore des « pressions et sanctions déguisées inacceptables ».

Dans son courrier, le syndicat demandait donc au ministre de l’Education nationale « d’intervenir auprès des directeurs académiques pour qu’ils renoncent aux sanctions et renouent un dialogue constructif avec les enseignants et ainsi assurent les conditions d’une rentrée réussie ».

Les évaluations nationales, passées à la rentrée 2018 par les élèves de CP et en milieu d’année scolaire en CP et CE1, avaient été vivement critiquées par les enseignants et les syndicats sur leur pertinence et leurs conditions de passation. Ils les jugeaient « inadaptées » et « facteurs de stress » pour les jeunes élèves.