
Dans une note d’information publiée en octobre 2025, la DEPP (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) du ministère de l’Education nationale s’intéresse aux conditions d’exercice et perceptions du métier d’enseignant à l’école élémentaire et au collège en France, à partir des premiers résultats de l’enquête internationale Talis 2024. Pour rappel, Talis « est la plus grande enquête internationale conduite à ce jour sur les pratiques professionnelles, conditions d’exercice et perceptions du métier des enseignants, directeurs d’école et chefs d’établissement. » Elle a été lancée en 2008 par l’OCDE et mise en œuvre en France par le Ministère de l’Éducation nationale.
Les enseignants aiment leur métier mais…
L’enquête Talis 2024 révèle que les enseignants aiment leur métier : « neuf sur dix déclarent se sentir souvent heureux lorsqu’ils enseignent et autant affirment enseigner généralement avec enthousiasme ».
Mais la part des enseignants qui regrettent d’avoir décidé de devenir enseignant a augmenté de 5 points depuis 2018, au collège comme à l’école élémentaire, atteignant respectivement 13% et 12%.
La rémunération est par ailleurs une source majeure d’insatisfaction : « les enseignants en France sont 27% au collège et 22% à l’école élémentaire à déclarer être satisfaits de leur rémunération. » L’étude précise que ces « proportions sont inférieures de 10 points à la moyenne UE au collège et parmi les plus basses à l’école élémentaire ».
Le point noir de la formation
Autre source majeure d’insatisfaction : la formation aussi bien initiale que continue. L’enquête Talis 2024 révèle ainsi que « 49% des enseignants au collège et 60% à l’école élémentaire jugent que, globalement, leur formation initiale n’était pas de grande qualité. » À l’école élémentaire, cette proportion est la plus élevée dans les comparaisons internationales.
L’offre de formation continue n’est pas non plus jugée satisfaisante. Les enseignants dénoncent « l’inadéquation de l’offre de formation continue à leurs besoins« . 56% au collège et 65% à l’école élémentaire déclarent ainsi que « la non-pertinence de l’offre professionnelle constitue un obstacle à leur participation à des activités de formation continue – taux parmi les plus élevés au niveau international ».





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