Les syndicats demandent une revalorisation salariale ainsi qu’un budget à la hauteur de leurs missions. Image : Getty

Une intersyndicale (CFDT, CGT, CGT-FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, SOLIDAIRE) publiait le 31 août dernier un communiqué appelant à une journée de mobilisation le 18 septembre.

L’intersyndicale conteste le budget Bayrou présenté le 15 juillet. Pour elle, les mesures budgétaires avancées par le gouvernement sont « d’une brutalité sans précédent ». Parmi elles, on peut notamment citer « les coupes dans les services publics, la remise en cause du droit du travail, une énième réforme de l’assurance chômage, le gel des prestations sociales et celui des salaires des fonctionnaires ».

Cette semaine, après la chute du gouvernement Bayrou et la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, les syndicats enseignants ont appelé à rejoindre la mobilisation. Parmi eux, l’UNSA Éducation, le SNES-FSU (syndicat majoritaire du second degré) et la CGT EDUC’ACTION ont confirmé leur présence à travers différents communiqués.

Une politique austère et loin des attentes

« Il faut changer de cap » : ce sont les mots inscrits sur l’affiche de l’UNSA Éducation publiée ce lundi 8 septembre. Le syndicat reproche au gouvernement « l’incapacité du Président à entendre et répondre aux aspirations sociales ». Et dénonce dans son communiqué l’urgence salariale, désormais « incontestable ».

La CGT EDUC’ACTION précise elle dans son communiqué que le profil du Premier ministre n’est pas réellement important tant que la politique menée est la même. Politique que le syndicat qualifie d’austère et qui favoriserait « la précarité sociale et fiscale ». Dans son communiqué, le SNES- FSU dénonce par ailleurs l’état du bâti français, 20 à 30 % des bâtiments sont jugés vétustes et inadaptés. Le syndicat pointe également du doigt le manque de personnels : en cette rentrée 2025, il manquait au moins un professeur dans 55 % des collèges et lycées de France.

Répondre à la question budgétaire

Les revendications sont claires et répondent au bilan tiré par l’intersyndicale. L’accent est mis sur la question budgétaire. L’UNSA Éducation demande une revalorisation salariale à délai « immédiat », afin « de redonner de l’engagement et de la valorisation » aux métiers de la profession. Même son de cloche pour la CGT et le SNES-FSU qui demandent un budget à la hauteur de leurs missions.