Grève

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Dans l’attente des annonces du Premier ministre, Édouard Philippe, qui présentera les grandes lignes de la réforme des retraites ce mercredi, les organisations syndicales restent mobilisées. Mardi 10 décembre, les enseignants devraient encore être nombreux à se mettre en grève pour protester contre cette future réforme. Ils craignent en effet de voir leurs pensions de retraite fortement baisser.

Pour rappel, la première journée de grève du jeudi 5 décembre avait déjà été un vif succès dans le monde de l’Éducation. 51,5% des professeurs des écoles et 42,32% des enseignants du secondaire étaient en grève, selon les chiffres du ministère. Bien plus encore selon les syndicats : 70% des enseignants du primaire et 75% dans les collèges et lycées.

« Un plan d’action qui s’inscrit dans la durée »

Invitée ce dimanche sur Europe 1, la secrétaire générale de la FSU, Bernadette Groison, a assuré que les enseignants restaient déterminés à « poursuivre le mouvement » contre le projet de réforme des retraites. « Les enseignants ne comptent pas en rester là », prévient-elle. « Il y a une détermination dans le monde de l’Éducation à poursuivre ce mouvement, car les réponses du gouvernement suite à la mobilisation du 5 décembre ne sont pas à la hauteur », explique-t-elle.

De son côté, Francette Popineau, ​co-secrétaire générale du SNUIpp-FSU, assure que la mobilisation devrait durer. « Nous sommes sur un plan d’action qui s’inscrit dans la durée. Il y a donc des moments d’intensité variable. Il y a des temps forts, jeudi en était un, mardi en sera aussi un. (…) Le mouvement s’inscrit dans le temps long », prévient-elle ce matin sur Europe 1.

68 % des Français déclarent soutenir la grève

Pour Bernadette Groison, ce nouveau système des retraites « pénaliserait particulièrement les fonctionnaires et notamment les enseignants ». Elle explique en effet que le « le nouveau calcul, non plus sur les six derniers mois, mais sur l’ensemble de la carrière, fait baisser mécaniquement le niveau des pensions ». Autre problème pour la secrétaire de la FSU : « le blocage du gel de la valeur du point d’indice » et « le manque de création d’emplois ».

A noter qu’à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, 68 % des Français déclarent soutenir le mouvement, selon les résultats d’une enquête réalisée par Harris Interactive pour RTL et AEF info. Alors que le Premier ministre doit s’exprimer mercredi sur la réforme des retraites, 13 % des Français souhaitent que le gouvernement conserve en l’état le projet de réforme, 36 % qu’il le modifie un peu, 29 % qu’il le modifie fortement et 22 % qu’il l’annule. Verdict mercredi…

Enfin, selon un sondage Ifop Opinion, 59% des Français estiment que le gouvernement « porte la plus forte responsabilité dans les blocages liés au mouvement social, en ne dévoilant pas ses intentions » pour la réforme. 41% des sondés pensent au contraire que les grévistes sont les principaux responsables « en lançant un mouvement alors que le contenu de la réforme n’a pas été encore annoncé ».