La Journée nationale de lutte contre le harcèlement a lieu ce jeudi 6 novembre. Image : Getty

Article publié le 8 octobre, mis à jour le 6 novembre

Depuis 2015, une Journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école est organisée chaque jeudi qui suit les vacances de la Toussaint. L’édition 2025 se déroule ce jeudi 6 novembre.

En 2025, près d’un tiers des jeunes déclare subir du harcèlement. Une situation alarmante qui est en hausse par rapport à l’année précédente (+ 11 points). Autre statistique inquiétante, trois quarts des situations de harcèlement ont lieu dans les établissements scolaires. Cependant, même si ces chiffres sont en hausse, ils révèlent avant tout une augmentation des signalements. Preuve que la prévention est efficace.

Le Prix « Non au harcèlement »

Chaque année, le Prix « Non au harcèlement » mobilise des milliers d’élèves à travers la France. Initié par le ministère de l’Education nationale, ce dispositif vise à prévenir et combattre le harcèlement scolaire, qu’il soit physique, verbal ou en ligne. Cette année marque la 13e édition de ce Prix. En 2025, plus de 180 000 élèves ont participé au Prix à travers plus de 5000 projets, témoignant de l’engagement croissant des jeunes dans cette lutte essentielle.

Des projets créatifs

Ouvert à tous les établissements scolaires, de l’école primaire au lycée, le concours encourage les élèves à concevoir une affiche ou une vidéo de sensibilisation. L’enjeu n’est pas seulement artistique : il s’agit de réfléchir aux mécanismes du harcèlement et de trouver des moyens concerts pour y mettre fin.

Les créations doivent être collectives, avec l’accompagnement d’un adulte référent. Les productions lauréates au niveau régional concourront ensuite au niveau national, avec plusieurs prix, dont un prix spécial cyberharcèlement, de plus en plus central à l’ère des réseaux sociaux.

Lors de l’édition précédente, plusieurs collégiens ont été reçus à l’Elysée pour la remise nationale du prix, en présence d’Emmanuel Macron, pour leur film de sensibilisation salué pour son impact.

« Briser le silence » aussi chez les personnels

Très investi dans cette lutte contre le harcèlement, Gabriel Attal – alors ministre de l’Education nationale – avait lancé en 2024 sa propre association dédiée à cette cause, afin de soutenir des projets de prévention et d’accompagnement des victimes.  

Le harcèlement ne touche d’ailleurs pas uniquement les élèves : il peut également se manifester entre « les personnels de l’Education nationale », entre collègues ou au sein des équipes pédagogiques, prévient Guillaume Delaby, président et cofondateur de HELPEN, association de lutte contre le harcèlement entre agents dans l’Éducation nationale, qui rappelle « qu’il faut briser le silence ».

Vers une école plus bienveillante

Cette initiative s’inscrit dans un plan global de lutte contre le harcèlement – le programme Phare– et met en avant la parole des jeunes : ce sont eux les premiers acteurs du changement.

Ce concours « Non au harcèlement » favorise également la création de campagnes de prévention diffusables dans les établissements, contribuant à un climat scolaire plus apaisé et respectueux.

À travers ce concours, le message est clair : le harcèlement scolaire n’est pas une fatalité. Grâce à l’écoute et à la solidarité, chaque élève peut devenir acteur d’un environnement scolaire plus sûr et bienveillant.  

Le ministère a aussi décidé de nommer des référents harcèlements chez les élèves. L’objectif est multiple : pouvoir prévenir un adulte, mais aussi réconforter les victimes et sensibiliser les plus jeunes sur ce sujet.