Dans une note publiée en juillet 2024, la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) a présenté les résultats de son observation de l’insertion des jeunes issus de la voie professionnelle de niveau CAP à BTS jusqu’à deux ans après la sortie d’études.
Ainsi, en juillet 2023, soit deux ans après leur sortie d’études en 2021, 55 % des lycéens professionnels de niveau CAP à BTS sont en emploi salarié dans le secteur privé. Des résultats qui sont en légère baisse par rapport à la génération précédente. Dans le détail, leur insertion post formation à 6 mois est légèrement meilleure, contrairement à leur insertion à 18 et 24 mois qui est moins bonne. Les domaines avec les meilleurs taux d’emploi à 24 mois sont le « transport, la manutention, le magasinage » et les « technologies industrielles » (63 %). La Depp estime que ces résultats sont liés à un « marché du travail moins dynamique en 2023 qu’en 2022 ».
11 % des lycéens professionnels ont repris des études
La DEPP souligne que parmi les lycéens professionnels qui ont terminé un cycle d’études pendant l’année scolaire 2020-2021, et qui n’ont pas poursuivi d’études en 2021-2022, 11 % d’entre eux ont repris des études à la rentrée scolaire 2022-2023. La DEPP estime que « plus le niveau de diplôme est élevé, plus la reprise d’études est importante ». Ainsi, la reprise d’étude concerne 14 % des lycéens sortant d’un BTS, contre 10 % des sortants d’un bac pro et 7 % des sortants d’un CAP.
Le rapport explique que les lycéens ayant repris des études ont majoritairement choisi la filière de l’apprentissage (71 %). Pour les autres, 18 % ont choisi l’enseignement supérieur hors apprentissage et 11 % la voie professionnelle scolaire.
Des disparités selon le niveau de diplôme et le genre
La DEPP souligne également les disparités entre les diplômés de BTS qui présentent un meilleur taux d’insertion (65 %) que les CAP (40 %) et les baccalauréats professionnels (52 %). Pour le département de la prospective et de la performance, « plus le niveau de diplôme préparé est élevé, plus l’insertion professionnelle deux ans après la sortie d’études est importante. »
Une autre disparité concerne le genre. Deux ans après la fin des études, le taux d’emploi salarié privé des jeunes femmes reste inférieur à celui des jeunes hommes (53 % contre 56 %). Cette différence est encore plus marquée après un CAP, où le taux d’emploi salarié privé des femmes est nettement plus faible que celui des hommes (10 points d’écart).
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