Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a lancé la plateforme Cnaé (coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et étudiants). Il s’agit d’un dispositif gratuit d’écoute, d’accompagnement et de signalement pour les étudiants qui vivent des situations de mal-être, de violence ou de discrimination. Cet outil permettra de mieux prévenir les « sources de détresse psychologique et de renforcer la prise en charge de la santé mentale des étudiants », prévient le ministère. La plateforme Cnaé est un point de contact de référence : l’étudiant sera mis en relation avec un psychologue ou un travailleur social afin d’obtenir de l’aide ou accéder à des renseignements ou des ressources. La plateforme est joignable au « 0 800 737 800 du lundi au vendredi de 10 heures à 21 heures, et le samedi de 10 heures à 14 heures ».

La santé mentale des Français, notamment celle des jeunes, est devenue un réel sujet de société. Depuis plusieurs années, elle ne cesse de se fragiliser et en particulier durant la crise sanitaire. Santé Publique France a révélé en octobre dernier que les recours aux soins d’urgence pour troubles de l’humeur, idées et gestes suicidaires « ont fortement augmenté en 2021 puis 2022, pour rester depuis à un niveau élevé ». Chez les jeunes de 18-24 ans, « la hausse s’est même poursuivie de façon marquée en 2023 ». L’agence sanitaire précise également qu’en septembre 2023, les passages aux urgences pour gestes et idées suicidaires, troubles anxieux ou encore les actes médicaux SOS Médecins pour angoisse ont augmenté chez les moins de 18 ans, en particulier chez les 11-17 ans.

Face à ce constat, l’ancien ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, avait proposé de nouvelles mesures à la rentrée 2023 pour lutter contre les difficultés de santé mentale rencontrées chez les plus jeunes. Parmi elles, une formation à la santé mentale pour les personnels de la vie scolaire, les conseillers principaux d’éducation » destinée à « détecter » les difficultés psychiques des élèves ou encore l’inscription d’un numéro vert de prévention du suicide (3114) dans les carnets de correspondance des élèves au collège et au lycée.

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