
Article publié le 27 juillet 2023, mis à jour le 13 septembre
Le ministère de l’Education nationale a publié jeudi 27 juillet les modalités de mise en œuvre du Pacte enseignant, très décrié, dans une note de service parue au Bulletin officiel. Un choix critiqué par les enseignants, en pleines vacances d’été et à un mois de la rentrée scolaire.
Le remplacement et le soutien, des missions « prioritairement attribuées »
Le texte précise notamment la nature et le volume horaire des missions qui donneront droit à une rémunération supplémentaire (présentée comme une « part fonctionnelle » de l’ISOE et de l’ISAE) dans le cadre du pacte enseignant. Il s’agira par exemple du remplacement de courte durée (pour le second degré) et du soutien en maths et français pour les élèves de 6e (pour le premier degré). Ces deux missions sont considérées comme des « priorités nationales » par le ministère et devront « être prioritairement attribuées ».
Les directeurs d’école et chefs d’établissements auront connaissance de leur dotation au titre du Pacte « avant la fin du mois de mars afin d’être en mesure de mener à bien la procédure de déploiement du Pacte dans l’objectif d’une mise en œuvre à la rentrée suivante ».
Le texte précise également les missions du Pacte en lycée professionnel, qui seront finalement divisibles en plusieurs « briques ». Il s’agira par exemple d’interventions auprès de petits groupes d’élèves présentant des troubles dys, des handicaps ou des difficultés scolaires, ou encore de la coordination du dispositif Découverte des métiers.
« Les ministres se succèdent, le mépris reste le même »
Cette publication tardive, en pleines vacances scolaires, avait ravivé la colère des enseignants au sujet d’un pacte déjà très critiqué.
Le 1er acte de @GabrielAttal en tant que ministre de l'éducation nationale est donc d'officialiser le pacte, rejeté par l'ensemble des organisations représentatives des personnels. Le tout un 27 juillet !
— Marie-Laure GB (@MarieLaureGB) July 27, 2023
Les ministres se succèdent, le mépris reste le même. 🤬🤬🤬 #NonAuPacte https://t.co/hGbpf1rgfV
Le 27 juillet, @education_gouv publie la NS qui organise le "pacte" enseignant… pour une mise en œuvre à la rentrée, le timing est parfait (sic).
— Nave-Bekhti/SgenCFDT (@CNaveBekhti) July 27, 2023
L'ensemble des organisations syndicales représentatives, dont @SgenCFDT, sont opposées au "pacte"
1/3https://t.co/ii0MnujXOQ https://t.co/iSLTGTHJiD
27 juillet 2023, le BO qui précise le pacte notamment.
— Roumégueur Ier (@djedge1) July 27, 2023
Oui, le 27 juillet, alors que tout le monde est en vacances et souffle enfin.
Toujours dans le mépris le plus absolu…https://t.co/whaneIu2aM
@GabrielAttal tweete le 26 qu'il veut discuter avec tous les personnels et signe la note de service du #Pacte enseignant le 27, qui est une insulte au métier d'enseignant, à leur statut,à leur professionnalisme. Moins d'une semaine après sa nomination, plus rien à attendre de lui https://t.co/XnYnPInIl8
— Guillaume Marsault (@Talasrum) July 27, 2023
Le pacte est rejeté en cette rentrée
A peine 10 jours après la rentrée des classes, qu’en est-il du pacte ? Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, syndicat des personnels de direction, indique, lors d’un point presse mercredi 13 septembre que « 54 % des collèges et lycées ont moins de 10 % de pactes signés » (Source Le Point).
Par ailleurs, il indique que le taux moyen de pactes signés dans les établissements du second degré est de 23 %. Pour Bruno Bobkiewicz, ce très faible taux risque de compliquer la tâche des chefs d’établissement.
Je viens de lire la note de service… J’aimerais bien rencontrer ceux qui ont pu concevoir une telle « usine à gaz »… En tous cas le lavage de cerveaux marche bien avec tous ces effets d’annonce : un ami (pas enseignant !) m’a rassuré en m’indiquant que le salaire des enseignants sera revalorisé de 35% à la rentrée
Déprimant…
Effectivement, Usine à gaz en vue. Et même après la réunion dans mon établissement je ne sais toujours pas quelles miettes seront laissées à ceux qui n’ont pas voulu du pacte….
Diviser pour mieux régner.
Moi qui ai enseigné 37 ans bénévolat inclus, j’aurais bien aimé être payé en plus. Trop de jérémiades. Chez les enseignants il y a tout, des gens très dévoués mais aussi des fumistes. Ex tous ceux qui se font porter pâles pour ne pas corriger les examens et se barrent en vacances.