Manifestation du 16 mars, place de la Concorde Paris. Crédit :
Benjamin Gallé-tessonneau

Et de douze. Jeudi 13 avril se tiendra une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites pour obtenir le retrait du texte. La communauté éducative est appelée par l’intersyndicale de l’éducation à participer massivement au mouvement.

Cette journée de manifestation est particulièrement symbolique, puisqu’elle se déroulera à la veille de la décision du Conseil constitutionnel, qui doit trancher sur la validité ou non de la réforme. Sur LCI, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, n’exclut pas qu’il puisse s’agir de la dernière manifestation de l’intersyndicale au complet.

20% des enseignants du primaire en grève

Les deux syndicats majoritaires de l’enseignement primaire et secondaire, le Snuipp-FSU et le Snes-FSU, ont appelé à faire grève et à manifester ce jeudi, dans la lignée de l’intersyndicale. Ils appellent la communauté éducative à prolonger la mobilisation jusqu’au 14 avril, date de la décision finale du Conseil constitutionnel. « L’intersyndicale appelle à une journée de mobilisations et de grève le 13 avril et soutient toutes les actions et initiatives intersyndicales de mobilisations, y compris le 14 avril, pour gagner le retrait de cette réforme » , peut-on lire sur les sites des syndicats.

Le Snuipp-FSU estime de son coté qu’environ 20 % des enseignants du primaire participeront à la journée de mobilisation.

Une estimation plus faible que celle de la précédente journée, le 28 mars, qui était de 30 %. « On sent que ça devient de plus en plus compliqué de faire grève pour les collègues » car « les retraits de salaire commencent à peser » , ce qui entraîne « un sacrifice financier » , a expliqué la secrétaire générale du Snuipp-FSU Guislaine David. « Il y aussi une attente de la décision du Conseil constitutionnel » par les enseignants, a-t-elle ajouté. Mais « cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas mobilisés. »

« Les enseignants n’ont pas été les fers de lance de la mobilisation »

Interrogé mardi 4 avril sur Public Sénat à propos de la mobilisation des enseignants contre la réforme des retraites, le ministre de l’Education Pap Ndiaye avait estimé que « les enseignants n’ont pas été les fers de lance de la mobilisation comme on a pu le voir dans le passé. » « Je pense que les enseignants ont fait leurs calculs et se rendent compte que la réforme telle qu’elle est proposée a un impact bien entendu, en particulier pour les enseignants qui sont en fin de carrière, mais dans des proportions qui restent relativement gérables » , avait-t-il ajouté. Une déclaration qui avait provoqué de vives réactions au sein de la communauté éducative.