Les suppressions de classes annoncées pour la rentrée de septembre inquiètent parents et enseignants. Image Getty

180 écoles parisiennes concernées

Mardi 7 février 2023, la FCPE 75 a publié une liste des fermetures de classes envisagées par le rectorat de Paris pour la rentrée 2023, liste qui n’a pas encore été officiellement communiquée : 187 classes correspondant à 180 écoles seraient concernées, dont 56 classes en réseau d’éducation prioritaire. Cette liste s’accompagne de celle des ouvertures de classes envisagées, au nombre de 16. Les 18e, 19e et 20e arrondissement sont les plus touchés.

Ces décisions s’expliqueraient par la baisse démographique des écoliers, elle-même causée par le départ de nombreuses familles parisiennes en province (accéléré par la crise sanitaire) et par la diminution des naissances notamment.

Pour la FCPE, ces fermetures ne sont pas une surprise dans la mesure où la suppression de 155 postes d’enseignants à Paris avait été annoncée par le ministère en décembre 2022. Une mesure que la fédération de parents d’élèves avait condamnée.

Paris n’est pas le seul département concerné – les suppressions de classe sont contestées dans d’autres départements – mais l’un des plus touchés.

Des « conditions d’éducation dégradées » ?

Dans son communiqué, la FCPE dénonce « une véritable saignée » et regrette des « conditions d’éducation dégradées. » La fédération « exige que le nombre d’élèves par classe en éducation prioritaire ne dépasse pas 19 élèves. » De son côté, le SNUipp-FSU Paris déplore :

« Au lieu de profiter de la baisse réelle des effectifs au sein de l’Académie pour supprimer des postes, le Ministère aurait dû s’appuyer sur celle-ci pour améliorer les conditions de scolarité au sein des écoles »

SNUipp-FSU Paris

Une marche de protestation et des réunions publiques sont prévues vendredi 10 février ; une manifestation s’organise également le 14 février prochain devant le rectorat.

Pap Ndiaye, interpellé au Sénat sur les fermetures de classe dans les communes rurales, a justifié ces « ajustements » de la carte scolaire par la baisse du nombre d’élèves :

« Couler le navire quoi »

En parallèle, sur les réseaux sociaux, parents et enseignants s’inquiètent :