Une nouvelle journée de grève interprofessionnelle est prévue le 31 janvier 2023 – Getty

65 % d’enseignants grévistes pour les syndicats, 35 % pour le ministère : la grève du 19 janvier contre la réforme des retraites a été très suivie dans l’éducation. Les syndicats appellent d’ores et déjà à une nouvelle journée de mobilisation le 31 janvier, certains souhaitant instaurer une grève reconductible après cette date.

L’Education appelée à « amplifier la grève le 31 janvier »

Dans un communiqué publié le 19 janvier, l’intersyndicale souligne que « plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, et de jeunes se sont mobilisé-es mis en grève et/ou ont manifesté, dans le public comme dans le privé, contre la réforme des retraites de ce gouvernement ». Elle « appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier », pour « renforcer et inscrire dans la durée cette première mobilisation massive ».

Un appel relayé par les fédérations syndicales de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui invitent les personnels à « amplifier la grève le 31 janvier pour obtenir le retrait » de la réforme des retraites.

Vers une grève reconductible dans l’Education ?

Les syndicats Sud Education et CGT Educ’action veulent quant à eux inscrire le mouvement dans la durée en menant une grève reconductible. Sur BFMTV ce 20 janvier, Jules Siran, cosecrétaire fédéral de Sud Education, réaffirme la volonté du syndicat de « se lancer dans une grève reconductible à partir du 31 janvier ». Il souhaite « appeler l’ensemble des personnels, les enseignantes et les enseignants mais aussi les autres catégories de personnes qui seront durement touchées par cette réforme injuste à reconduire la grève ». Le syndicat espère ainsi « obtenir satisfactions sur les revendications qui sont le retrait pur et simple de la réforme (pas un jour de plus, pas un euro de moins), et aller jusqu’à la revendication de la retraite à 60 ans et le retour à 37,5 annuités ».

Dans un communiqué publié le 20 janvier, la CGT Educ’action souligne que « les personnels de l’Éducation, à l’instar d’une majorité de salarié·es de ce pays n’envisagent pas de devoir travailler plus longtemps. Ils ne l’envisagent pas, ils ne l’acceptent pas ». Le syndicat « appelle à amplifier la grève et les manifestations le 31 janvier et à construire la reconduction dès le 31, si le gouvernement ne retire pas son projet de loi ».

Quant au Snes-FSU, il ne s’ « interdit pas » la grève reconductible, indique Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat sur Francetvinfo ce 20 janvier. C’est « quelque chose qu’on mettra en débat avec nos collègues », affirme-t-elle, soulignant que la priorité est « de réussir le 31 » janvier.

« Nous serons des millions à manifester dans le pays »

Sur les réseaux sociaux, certains enseignants annoncent déjà leur intention de rejoindre la grève du 31 janvier.