Sur twitter, des parents regroupés sous le #Onveutdesprofs dénoncent les heures d’enseignement perdues de leurs enfants, faute de remplaçants, et vont faire des demandes d’indemnisation auprès du ministère de l’Education nationale.

On peut lire dans Le Parisien aujourd’hui que ces demandes concernent essentiellement les académies de Paris et de Créteil, et dans une moindre mesure, de Versailles

Le collectif s’appuie sur deux avocats pour plaider sa cause, et à ce jour 127 recours sont déposés. 1400 dossiers sont par aileurs en cours. Le collectif dénonce des situations inacceptables : à l’école Joliot Curie de Villejuif par exemple, sur l’année scolaire 2021-2022, 143 jours de classe ont été perdus faute de remplaçant

Autre exemple rapporté par Le Parisien :  celui d’une classe de Montfermeil à qui il a manqué 11 semaines de cours sur les 36 que compte l’année scolaire, soit 291 heures de cours manquantes…

Appel aux enseignants retraités, aux parents…

Le remplacement des enseignants absents , à l’heure où il manque 4000 enseignants titulaires à l’issue des concours de recrutement 2021-2022, est un problème de plus en plus préoccupant. L’an passé, le ministère de l’Education nationale avait fait appel à des contractuels et aux enseignants retraités pour tenter de pallier les absences de professeurs malades, ou partant à la retraite, ou démissionnant… Les parents avaient même été sollicités pour effectuer ces remplacements.

Autre initiative : en cette rentrée de septembre, l’académie de Nancy-Metz, qui a perdu plus de 500 postes d’enseignants dans le second degré depuis 2017, expérimente les remplacements en visio-conférence. Plus précisément, une brigade de remplacement numérique composée de 7 enseignants TZR exclusivement dédiés à cette mission, aura en charge les remplacements.

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