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La Cour des comptes a publié un référé qu’elle avait adressé à Jean-Michel Blanquer en janvier. Il contient des recommandations concernant les inspecteurs territoriaux de l’Education Nationale du premier et du second degré.

Des missions à hiérarchiser

C’est le point essentiel abordé par la Cour des comptes : il faudrait selon elle mieux hiérarchiser les missions des inspecteurs, trop « morcelées » : en effet, ces derniers sont chargés d’évaluer les enseignants, d’organiser les examens et les concours, d’appliquer les réformes, ou encore du « pilotage administratif et pédagogique des écoles en lien avec les directeurs d’école et les municipalités. »

Selon la Cour, il est nécessaire de privilégier l’accompagnement des enseignants :

« Cet éparpillement s’effectue au détriment de leur mission première, qui reste le suivi des enseignants et l’appui pédagogique »

Parmi les recommandations, on trouve notamment l’idée de « confier au chef d’établissement l’évaluation des enseignants du second degré. »

Pour un accompagnement plus collectif

L’institution appelle par ailleurs à privilégier un « dispositif global d’évaluation » plutôt que des évaluations individuelles des enseignants, une « spécificité française » selon elle. Pour cette raison, la Cour des comptes salue le principe du dispositif d’évaluation des établissements, mais regrette la « procédure supplémentaire » qu’il représente pour les inspecteurs.

Les « rendez-vous de carrière« , marqueurs de l’évaluation individuelle des enseignants, font par ailleurs l’objet de l’une des recommandations de la Cour, qui veut « évaluer l’impact » de ces rendez-vous et « le renforcer en début et en fin de carrière. »

Enfin, la Cour des comptes demande une meilleure répartition des inspecteurs selon les besoins des académies, une meilleure « gestion collective et individuelle des inspecteurs » et un « rapprochement fonctionnel entre les corps d’inspection. »