Une salle de classe vide © Capture d’écran France 3 régions

Mise à jour du 5 janvier 2022

Jean-Michel Blanquer s’exprimait ce mardi 4 janvier à l’Assemblée nationale sur « le taux d’absentéisme » des enseignants dû aux contaminations Covid. « Nous craignons cela, évidemment du fait du variant.  C’est même l’un des problèmes principaux de ce mois de janvier », a indiqué le ministre de l’Education nationale. « Hier dans la journée, nous avions entre 5 et 10 % d’absentéisme » des enseignants, a-t-il estimé.

Cependant, a jugé le ministre, « nous sommes capables de faire face à cela avec nos moyens de remplacement. Donc aujourd’hui nous gérons ». Il a également rappelé que « depuis hier matin, les écoles de France sont ouvertes. C’est quand même le premier des bienfaits. Nous assurons le remplacement autant que nous le pouvons. Et nous sommes quand même un des pays qui réussit cela », a-t-il affirmé.

Article publié le 27 décembre 2021

Le Conseil scientifique, présidé par Jean-François Delfraissy, a prévenu ce jeudi 23 décembre lors d’une conférence de presse que le variant Omicron risquait de désorganiser l’ensemble de la société dont l’école. Ce lieu ne devrait effectivement pas être épargné par le virus. Pour l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, « la question de l’école doit se poser ». D’ici à la fin janvier, il y aura un taux d’absentéisme élevé du côté des enseignants mais aussi des élèves : « Parmi les enseignants, il y aura un tiers qui seront touchés, voire plus, de façon directe ou indirecte. Ce sera la même chose pour les élèves. Car vous aurez dans chaque classe plusieurs enfants qui seront infectés ou cas-contact », a-t-il expliqué, prévenant que « plusieurs centaines de milliers de cas par jour » sont attendus en janvier sur l’ensemble de la France.

Selon le spécialiste, « il y aura des ajustements à faire ». Ces derniers devront se baser sur « la sévérité des formes cliniques, mais aussi sur l’utilisation des tests, qui vous permettent de dire à des moments stratégiques si vous êtes toujours contagieux ou pas », a indiqué l’épidémiologiste.

Malgré la flambée des contaminations en France, le ministre de l’Education a fait le choix de ne pas reporter la rentrée scolaire de janvier. Elle devrait bien avoir lieu à la date prévue, le lundi 3 janvier. « Aucune hypothèse n’est jamais exclue, mais en tout cas, l’hypothèse privilégiée, c’est de rentrer le jour prévu en prenant éventuellement des mesures supplémentaires de protection », avait-il indiqué le 21 décembre sur France Bleu. Sur LCI le lendemain, le ministre a réaffirmé sa position :  « À l’école, les enfants ont des interactions sociales, comme leurs parents en ont », avait-il expliqué, « mais depuis le début de la crise, il n’y a pas plus de cluster scolaire que dans le reste de la société ». Pour lui, décaler la rentrée de janvier se révèle être « le contraire du bon sens ».