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Des « centaines » de postes non pourvus

Dans un communiqué publié le 11 juillet dernier, le Snes-FSU met en lumière des dysfonctionnements dans le recrutement en collège et lycée (enseignements généraux et technologiques publics, CPE et Psy-ÉN.)

Selon le syndicat, des « centaines » de postes mis au concours se retrouvent vacants chaque année. Pour la session 2021, le communiqué fait mention de « près de 450 postes » perdus, auxquels il faudra ajouter les lauréats démissionnant en cas de double-admission (« plus de 200 »), ou démissionnant durant l’été ou l’année scolaire.

Le manque de candidats et la crise du recrutement des enseignants ne sont pas un problème nouveau : chaque année, les lettres classiques, l’allemand ou encore les mathématiques font face à un important déficit de candidats, qui continue de s’aggraver.

« A la précédente session 2020, le SNES-FSU a estimé qu’un recrutement sur dix n’a pas abouti sur les 13000 postes affichés aux concours du second degré public. »

Pour lutter contre ce phénomène, le Snes-FSU défend « l’instauration systématique de listes complémentaires » qui permettent de laisser la place à d’autres candidats en cas de démission : « cette année, seules sept listes complémentaires ont été publiées (pour un total de 66 noms). »

Crise du recrutement : un métier moins attractif ?

Mais avant tout, le syndicat plaide pour rendre au métier d’enseignant son attractivité, en revendiquant notamment une amélioration des conditions de travail et une revalorisation du salaire.

Le Snes-FSU propose par ailleurs de rémunérer les étudiants en M1 et M2, pour ainsi leur éviter « une entrée dans le métier par la précarité » avec des contrats d’alternance du master MEEF, par exemple. Concrètement, il s’agirait de « payer les étudiants à étudier, rien qu’à étudier. »

« Chaque année près de 50 % des inscrits à l’automne renoncent finalement à se rendre aux écrits de concours au printemps »