La Conférence des présidents d’université a publié ce 8 juin les résultats d’une étude menée entre le 15 et le 25 mai 2021 et s’intéressant à l’apprentissage en licence et en master. Près de 7 000 apprentis ont répondu à l’enquête.

Un choix prisé par les étudiants

Depuis quelques années, les formations en alternance connaissent un réel essor. En 2018, la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel a par ailleurs instauré des mesures destinées à développer l’apprentissage en France.

Ces formations ne sont pas choisies au hasard : l’enquête de la CPU révèle que pour 86% des répondants, il s’agit d’un « véritable choix » fondé sur plusieurs critères dont la réumération et l’insertion professionnelle.

Ce second critère n’est en effet pas négligeable : l’entrée dans la vie active est facilitée par l’apprentissage. En master, le taux d’insertion professionnelle est supérieur de 5 points pour les diplômés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, « par rapport à ceux sous statut étudiant. »

L’enquête indique également que « 30% des apprentis n’auraient pas poursuivi leurs études en formation initiale » s’ils n’avaient pas eu accès à un contrat d’apprentissage.

Capture d’écran enquête

Un « enjeu d’élévation sociale »

Cette solution profiterait « en majorité aux enfants dont les parents ne sont pas issus des CSP+ » (les catégories socio-professionnelles les plus favorisées). 34% d’apprentis ont par ailleurs bénéficié d’une bourse avant d’entrer en apprentissage. De même, moins de 10% des apprentis profitent du réseau de leur famille pour trouver un contrat.

Le 15 mars dernier, il a été décidé par le gouvernement de prolonger les aides exceptionnelles à l’embauche pour les contrats d’apprentissage. Instaurée l’année dernière en réponse à la crise sanitaire qui avait fragilisé les entreprises, cette aide a permis d’atteindre un nombre record de contrats signés en 2020.

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