étudiant
arrowsmith2 / Shutterstock

Le Conseil Académique de la Vie Lycéenne de Paris a lancé il y a quelques jours un sondage pour recueillir le sentiment des lycéens à propos des modalités des épreuves du bac 2021. Les résultats sont présentés ce jeudi 29 avril au ministre de l’Education nationale lors d’une visioconférence avec des élus du CAVL.

Une consultation à destination des futurs bacheliers

Sous quel format aura lieu le bac 2021 ? Une consultation en ligne a récemment été lancée par le Conseil Académique de la Vie Lycéenne à l’intention des futurs bacheliers. L’objectif ? Recueillir les avis des lycéens de Première et de Terminale sur l’organisation « des épreuves du bac 2021, qui se tiennent dans un contexte inédit dû à la crise sanitaire », écrivent les membres du CAVL. Selon eux, plus de 100 000 réponses ont déjà été obtenues. Ce qu’il en ressort : l’annulation ou l’adaptation des deux dernières épreuves du baccalauréat (la philosophie et le grand oral). Ces résultats sont transmis ce jeudi 29 avril au ministre de l’Education nationale lors d’une visioconférence.

« Si nous faisons cela, c’est pour le bien des élèves »

Mais pour l’heure, la tenue des épreuves du bac aura bien lieu. « L’objectif est de maintenir autant que possible les examens finaux tels qu’ils sont prévus aujourd’hui », avait indiqué le ministre de l’Education nationale sur RTL début avril. Il l’a reconfirmé lors de sa conférence de presse jeudi 22 avril : « les examens auront lieu en présentiel en assurant des conditions sanitaires strictes […] si nous faisons cela, c’est pour le bien des élèves, pour les entraîner à ce type d’exercice et pour qu’il y ait un équilibre entre la note de contrôle continu et la note de contrôle terminal ».

« Une machine à piéger les élèves »

Les syndicats et associations d’enseignants ne partagent pourtant pas le même avis, à l’image de l’APSES qui réclame, dans un communiqué, la suppression du Grand Oral et une « refonte » de cette épreuve pour les années suivantes. Elle qualifie le Grand Oral « d’une machine à piéger les élèves et à accroître les inégalités sociales de réussite scolaire. » Pour l’association, cette épreuve ne serait aussi pas préparée pendant les heures de cours : « aucun temps n’est prévu dans les grilles horaires du nouveau lycée pour cela. »

Le Snes-FSU, le SIA, le SNPI-FSU et le Snetap-FSU ont, eux aussi, publié un communiqué dans lequel ils dénoncent les « nombreux problèmes » soulevés par le maintien de l’épreuve du Grand oral. Ils pointent notamment du doigt les conditions de préparation dégradées et inégales de l’examen chamboulées par « le passage à l’hybride dès le mois de novembre dans certains lycées puis le passage à l’école à distance ».