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Alors que le ministre de l’Education nationale indiquait hier sur LCI que « les professeurs font partie des catégories professionnelles les moins contaminées » par le virus, des organisations syndicales demandent la vaccination prioritaire pour les personnels de l’Education.

Vacciner les personnels « pour que l’Ecole puisse tenir »

Dans une lettre ouverte publiée ce mardi et adressée au Premier ministre, le Sgen-CFDT, le Snalc et l’Unsa éducation « appellent le gouvernement à réviser sa politique vaccinale pour permettre à l’Ecole de rester ouverte ».

En effet, selon les organisations, « les absences chez les personnels se multiplient parce qu’ils sont cas contacts, parce qu’ils sont symptomatiques et se font tester, et pour nombre d’entre eux parce qu’ils sont positifs ». Une situation qui conduit non seulement « à des réorganisations incessantes de l’accueil des élèves qui obligent à des brassages », mais aussi « à ce que l’inquiétude grandisse dans la communauté scolaire ».

Les organisations demandent donc, afin que « l’École puisse tenir », que « les personnels des écoles et établissements scolaires bénéficient d’un accès prioritaire à la vaccination ». Elles réclament également « la suspension du jour de carence en cas d’arrêt-maladie occasionné par des effets indésirables dus au vaccin ».

Depuis décembre dernier, l’Unesco et l’Unicef appellent également à ce que « les personnels des établissements d’enseignement soient considérés comme un groupe prioritaire« .

Une vaccination des enseignants « possible », « vers avril-mai-juin »

En janvier, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer souhaitait que les enseignants soient vaccinés « au mois de mars, au plus tard ». Hier, sur LCI, il indiquait plutôt que « quand on arrivera vers avril-mai-juin avec plus de vaccins disponibles, il est possible que l’on puisse cibler cela sur les professeurs ». Une information confirmée ce matin par le Président de la République Emmanuel Macron, selon qui la vaccination des enseignants débutera mi-avril.

Dans leur lettre, les organisations syndicales souhaitent également que « les tests RT-PCR effectués dans le cadre d’une campagne organisée par le ministère de l’Éducation nationale soient entièrement gratuits pour les agent·es ». Actuellement, les personnels souhaitant, par exemple, effectuer un test salivaire dans une école, doivent payer 1 euro de leur poche, contrairement aux enfants pour qui le test est gratuit.