lycéenne avec un masque

Dans un communiqué diffusé le 23 février, une inter-organisations appelle les jeunes à se mobiliser contre la précarité étudiante le 16 mars prochain « partout en France et à construire des mobilisations locales par région », écrit-elle, rappelant que l’objectif est « de se faire entendre ». « Bientôt un an après le début de la crise sanitaire, les jeunes et les étudiant·e·s sont parmi les plus impacté·e·s. Nous n’avons toujours aucun filet de sécurité, aucune protection sociale à la hauteur », revendique l’inter-organisations, composée de 14 syndicats étudiants et mouvements de jeunes.

« Une situation loin d’être réglée »

Malgré une prise de conscience sur l’état précaire de la jeunesse, « la situation est bien loin d’être réglée », estiment les signataires de l’appel dont l’Unef et l’UNL, ajoutant que « de plus en plus d’étudiant·e·s sont obligé·e·s de se tourner vers des organismes de distribution alimentaire toujours plus surchargés ou renvoyé·e·s à une solidarité familiale ».

« Un étudiant sur six en décrochage »

Pour l’inter-organisations, une baisse de « la qualité des enseignements » a aussi été constatée. « Aujourd’hui, plus d’un·e étudiant·e sur six est en décrochage, les cours à distance depuis près d’un an rendent impossible un bon apprentissage », relèvent-elle, estimant également que « les jeunes sont les premier·ère·s à subir les effets de la crise économique sur l’emploi : au dernier trimestre 2020, près d’un jeune sur quatre était au chômage. »

« Un plan d’urgence d’1,5 milliard d’euros pour lutter contre la précarité étudiante »

Les organisations réclament ainsi des mesures immédiates pour limiter la précarité à laquelle ils sont exposés, notamment depuis le début de la crise sanitaire. Parmi elles, un « plan d’urgence d’1,5 milliard d’euros pour lutter contre la précarité étudiante en commençant par une augmentation immédiate des bourses et des APL » ; la mise en place « d’un filet de sécurité sociale pour l’ensemble des étudiant·e·s » ou encore « la réouverture des universités à 50% avec les moyens économiques et humains nécessaires et l’obligation de filmer les cours ».

Des appels à la mobilisation pour protester contre cette précarité avaient déjà été lancés dans le milieu étudiant les 20 et 26 janvier ainsi que le 4 février.

« Repas à 1 euro »

Pour essayer de répondre aux besoins des étudiants, le gouvernement a annoncé en janvier dernier quelques actions dont la reprise progressive en présentiel ou encore la possibilité d’accéder à des repas à moindre coût.

Tous les étudiants, boursiers ou non, peuvent ainsi bénéficier de deux repas par jour au tarif de 1 euro. Mais pour les étudiants, « si ces mesures constituent des avancées, elles demeurent insuffisantes. » 

Récemment, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a aussi annoncé la gratuité des protections périodiques pour les étudiantes afin de lutter contre ces précarités.