latin

© BlackMac – Fotolia

Article publié le 5 février, mis à jour le 26 février à 11h10

Dans un communiqué de presse du 3 février relayé par AEF, le ministère de l’Education nationale donne des chiffres pour la rentrée 2019 dans le cadre de la réforme du lycée. Il indique ainsi que pour les enseignements de spécialité, 7 au moins (sur les 11 existant) seront proposés dans 92 % des lycées publics.

La spécialité « Numérique et sciences informatiques » sera dispensée dans 53% des lycées précise Jean-Michel Blanquer dans un entretien au JDD. Il rappelle aussi qu’elle va de pair avec la création du nouveau CAPES d’informatique.

La spécialité « Arts » – qui comprend arts plastiques, cinéma-audiovisuel, dans, histoire des arts, musique, théâtre arts du cirque – sera elle proposée dans 44 % des lycées publics, indique le communiqué du ministère.

Enfin, dans son interview au JDD, le ministre précise que la spécialité « Littérature, langues et cultures de l’Antiquité » (LCA) sera proposée dans 24% des lycées, et l’option grec ou latin dans 72% des établissements.

Pour rappel, en plus des enseignements de spécialité obligatoires (3 en 1ère et 2 en terminale), les lycéens auront la possibilité de suivre des enseignements optionnels : en 1ère,  langue vivante 3
; arts ; EPS ; langues et cultures de l’Antiquité, et en terminale, mathématiques expertes ; mathématiques complémentaires ; droit et grands enjeux du monde contemporain.

Valorisation réelle des langues anciennes

Dans son interview au JDD, Jean-Michel Blanquer insiste sur la valorisation des langues anciennes. Un arrêté consacré aux épreuves du nouveau baccalauréat général de 2021, publié au JORF du 25 janvier 2019, semble d’ailleurs aller en ce sens. Dans un communiqué commun publié le 3 février, l’APFLA-CPL (Association des Professeurs de Français et Langues Anciennes en Classes Préparatoires Littéraires),  l’APLAES (Association des Professeurs de Langues Anciennes de l’Enseignement Supérieur), la CNARELA (Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes), SEL (Sauvegarde des enseignements littéraires) et SLL (Sauver les Lettres) saluent cet arrêté, qui va permettre de doter d’un coefficient vraiment important les points obtenus en latin et en grec à l’examen du bac, et permettre un double bonus, en cas d’étude des deux langues anciennes à la fois.

Les associations restent cependant prudentes et demandent au ministre de garantir que « les élèves puissent accéder facilement à ces enseignements, et que ceux-ci soient implantés avec équité et justice sur l’ensemble du territoire ».

Premières inquiétudes

Dans un tweet, une doctorante en histoire grecque alerte sur le fait que dans sa ville, Epinal, l’enseignement de spécialité latin-grec ne sera pas proposé. Les élèves qui voudront le suivre devront faire des kilomètres ….