« Que se passe-t-il dans votre corps lorsque vous faites du sport ? », tels étaient les premiers mots de Françoise Vallas-Nougaret, commissaire de l’exposition, lors de la visite presse à laquelle Vousnousils a participé. Du 16 octobre 2018 au 5 janvier 2020, la Cité des sciences et de l’Industrie de Paris propose à ses visiteurs une exposition nommée Corps et Sport.

Transformée en un grand tapis de sport, sur 1.200 m2, l’exposition invite petits et grands à explorer et à expérimenter le sport sous toutes ses formes. Elle est organisée en deux grandes parties : « Ateliers sportifs », fortement interactive, dans laquelle les élèves sont les acteurs et « Le sport aujourd’hui », plus réflexive et visuelle.

Faire travailler ses jambes…

Grillages verts, marquages vifs au sol, grandes photos de sportifs sur fonds colorés… la première partie de l’exposition est un espace interactif multi-sensoriel, dans lequel les visiteurs mobilisent leur mental et leur physique. Elle propose, par exemple, de s’impliquer physiquement en effectuant un mouvement simple pour le comparer à celui d’un athlète confirmé. Les visiteurs peuvent aussi s’essayer aux gestes de différentes disciplines (escalade, biathlon, tennis, boxe, etc) ou encore tester leur maîtrise du ballon rond sur un parcours clignotant. Tapis équipés de capteurs, sacs de frappe connectés, plateforme de force pour mesurer son impulsion… « de nombreux dispositifs ludiques sont mis en place pour les faire transpirer ! », précise Françoise Vallas-Nougaret.

Ainsi, à chaque atelier, des exercices leur proposent de tester leur réactivité, leur équilibre, leur endurance et leur coordination. Le but ? Evaluer leurs performances physiques, techniques et leurs capacités de concentration et de mémorisation.

… et son cerveau aussi !

Après s’être bien dépensés, les visiteurs se plongent dans l’étude des liens entre sport et société. Ils découvrent, dans cette deuxième partie, le dépassement de soi, les différentes techniques du mouvement, les outils scientifiques et technologiques comme les aides à la performance, l’évolution des équipements (prothèses, combinaisons de nageurs, raquettes de tennis, ballons de football, etc) ainsi que les bénéfices et les risques du sport.

Les visiteurs apprendront, par exemple, qu’en 100 ans, nous sommes passés de petits rendez-vous sportifs amicaux à des compétitions sportives qui deviennent de plus en plus populaires, comme la Coupe du monde de football et les Jeux Olympiques. Ils verront également que le nombre de records sportifs enregistrés est lié à la situation géopolitique des pays. La technologie, la médecine, le dopage et les conditions climatiques jouent aussi…

Qu’il soit pratiqué en amateur ou en professionnel, le sport incarne des valeurs communes et notamment celle du « dépassement de soi« . Une valeur illustrée par un face à face avec Souleymane Cissokho. Le boxeur, transpirant et à bout de souffle, ne lâche rien malgré la douleur de l’entraînement.
Un peu plus loin dans l’exposition, une partie relativement importante est dédiée aux effets du sport sur le corps humain. Elle révèle que les bienfaits sont multiples : diminution des risques cardio-vasculaires, renforcement des os, montée d’endorphine, confiance en soi… A noter qu’au fil de l’exposition, le handisport, activité toujours plus reconnue, en loisir comme en compétition, reste très présent.

Dès son ouverture, l’exposition a connu un franc succès auprès des jeunes : « j’ai trouvé cette exposition vraiment très ludique et interactive. Les deux parties m’ont plu ! Ce fut un bon moment d’échange et de partage », confie Roxanne, élève en terminale S. L’exposition se clôture par une série d’images d’athlètes « après l’effort », tel que Teddy Riner. Avant de rejoindre la sortie, un afficheur compte à rebours le temps restant jusqu’à la fameuse ouverture des JO de Paris 2024, le vendredi 2 août à 20h.

En parallèle de l’exposition, des médiateurs scientifiques invitent les visiteurs à participer, entre autres, à un quiz sportif avec des questions très diverses : « combien-y-a-t-il de muscles dans notre corps ? » ou encore « d’où vient la recommandation de marcher au moins 10 000 pas par jour ? ».