
Un nouveau rapport, élaboré à partir des données de l’enquête TALIS 2024, offre un aperçu de l’état de l’enseignement dans les systèmes éducatifs des pays de l’OCDE. Ce rapport se penche notamment sur le bien-être et la satisfaction des professeurs dans les pays concernés. Environ 280 000 enseignants et chefs d’établissements du premier cycle du secondaire, dans 55 systèmes éducatifs, ont été interrogés pour les besoins de l’enquête.
75 % redeviendraient enseignant si c’était à refaire
D’après l’OCDE, 90 % des enseignants interrogés, en moyenne, se disent satisfaits globalement de leur emploi. Près de 75 % estiment en outre que les avantages du métier d’enseignants surpassent les désavantages. Cependant, en France, le chiffre est beaucoup moins élevé : moins de 55 % des professeurs pensent que les avantages sont plus importants que les désavantages. En 2022, une étude de la Depp révélait en effet que les personnels de l’Education nationale en France étaient moins satisfaits professionnellement que la moyenne des travailleurs.
Également, près de trois quarts des interrogés choisiraient de nouveau l’enseignement s’ils avaient la possibilité de revenir en arrière. A peine plus de 10 % affirment regretter leur choix de profession, et près de 95 % affirment se sentir souvent heureux en exerçant leur métier.
Un peu moins de 20 % des enseignants disent ressentir du stress dans leur profession, avec une amplitude importante dans les résultats en fonction des pays. En France, le pourcentage d’enseignants expérimentant un haut niveau de stress a significativement augmenté entre 2018 et 2024, passant d’un peu plus de 10 % à près de 20 %.
La France en retard sur l’utilisation de l’IA en classe
En revanche, les enseignants ne sont, en moyenne, qu’un peu plus de 20 % à se sentir valorisés par la société. La France est l’un des pays où cette moyenne est la plus basse : moins d’un enseignant sur 10 estime sa profession valorisée. « Il faut aujourd’hui peut-être rouvrir ce grand chantier du métier d’enseignant » en France, a souligné Eric Charbonnier, spécialiste éducation de l’OCDE, cité par 20 minutes.
Sur l’utilisation de l’IA également, les enseignants français se retrouvent en bas de classement. Ils sont moins de 15 % à s’en servir pour leurs cours, contre plus de 35 % dans la moyenne des pays de l’OCDE. Sur ce sujet, la France « part avec du retard à l’allumage », a indiqué Eric Charbonnier dans l’AEF. Moins de 10 % des professeurs français indiquent par ailleurs avoir bénéficié d’une formation continue sur l’IA au cours de l’année précédente.
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