Une intersyndicale appelle les personnels des lycées pro à la grève le 14 octobre 2025. Image : Getty

Alors que les organisations syndicales de l’éducation, insatisfaites des réponses du Premier ministre à leurs revendications, appellent à la grève le 2 octobre prochain, une autre mobilisation s’organise dans les lycées professionnels. L’intersyndicale de la voie pro appelle en effet les personnels à la grève le 14 octobre pour protester contre la réforme du lycée professionnel et le maintien du parcours différencié sur quatre semaines en terminale.

Le « fiasco » du parcours en Y

Dans un communiqué publié le 29 septembre, les organisations syndicales estiment en effet qu’ « il y a urgence », car « les conditions d’études et de travail continuent de se dégrader d’année en année dans les lycées professionnels ». Elles dénoncent entre autres « le fiasco du parcours différencié dit Y », imposé en terminale, et ses conséquences : « élèves moins bien préparé·es aux examens, établissements complètement désorganisés, absentéisme catastrophique »…

Bien que la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne ait annoncé, lors d’une conférence de presse fin août 2025, un décalage de 15 jours pour la session 2026 du bac pro, afin de dissiper les « tensions organisationnelles », les syndicats estiment que le maintien du parcours différencié sur quatre semaines « ne fera qu’accentuer les mêmes dysfonctionnements au mépris des élèves comme des personnels des lycées professionnels ».

En outre, pour la CGT Educ’action ce dispositif traduit la « volonté d’attaquer les missions émancipatrices de l’enseignement professionnel sous statut scolaire ». Dans un communiqué, le syndicat estime en effet que la réforme du lycée pro « a aussi pour finalité de faire de l’entreprise la pierre angulaire de la formation professionnelle », ce qu’il considère comme « un mythe ».

L’intersyndicale appelle donc les personnels des lycées professionnels à « à se mobiliser par la grève et les manifestations le mardi 14 octobre ». Elle réclame notamment l’abrogation du parcours personnalisé, et plus généralement de « tout parcours qui se fait au détriment des enseignements ».