Le psy-EN est à la fois écoutant, médiateur et expert du développement de l’enfant. Image : Getty

Ils ne sont ni enseignants, ni médecins, mais leur mission s’inscrit pleinement dans la réussite scolaire et le bien-être des élèves. Les psychologues de l’Éducation nationale (PsyEN) interviennent tout au long du parcours scolaire, de la maternelle au lycée, pour écouter, conseiller et accompagner les jeunes dans leur développement personnel et leurs apprentissages.

Un rôle d’accompagnement au quotidien

Stress, pertes de motivation, troubles du comportement, conflits répétés, difficultés d’apprentissage ou situation familiale complexe : les signaux d’alerte sont nombreux. Dans le premier degré, comme Evelyne Blondel, les psy-EN travaillent au plus près des enseignants et des familles pour les repérer, observer les élèves et mettre en place les réponses adaptées. Evelyne Blondel précise : « Je fais beaucoup d’observation dans les classes, c’est ce que j’aime faire ». Elle ajoute aussi : « je réalise régulièrement des bilans psychométriques », un outil essentiel pour évaluer les compétences et besoins de chaque enfant.

Des missions multiples et transversales

Le psy-EN est à la fois écoutant, médiateur et expert du développement de l’enfant. Il participe aux équipes éducatives, travaille avec les enseignants spécialisés, collabore avec les médecins scolaires, les assistants sociaux ou encore les orthophonistes. Au fil de la journée, il alterne entretiens individuels, observations en classe, rencontres avec les familles et travail de coordination. Une pluralité de tâches qui reflète la richesse – et la complexité- de la fonction. Comme le rappelle Evelyne, « il n’existe pas de journées types », « chaque psy-EN travaille à sa façon, nous n’avons pas de grille particulière ». Et sur les aspects les plus difficiles du métier, elle confie qu’il est compliqué « d’arriver à tout coordonner car la demande est très importante. »

Une formation exigeante et un engagement humain

Pour exercer ce métier, il faut être titulaire d’un master 2 en psychologie et avoir réussi le concours national de psychologue de l’Éducation nationale. Mais au-delà du diplôme, Evelyne Blondel insiste sur les qualités humaines indispensables : empathie, écoute et patience.

Un métier en tension

Enfin, si la profession attire, elle manque de forces vives. Comme le souligne Evelyne Blondel, « environ 800 postes de psychologues de l’Éducation nationale restent aujourd’hui non pourvus en France ». Une réalité qui ouvre de larges débouchés pour les étudiants en psychologie, et qui témoigne du besoin croissant de ces professionnels au sein des écoles.

Pour en savoir plus, retrouvez ici la vidéo de témoignage d’Evelyne Blondel, qui revient sur ses missions, la formation et le quotidien d’un métier profondément tourné vers l’humain.