David Amiel pointe notamment du doigt les « heures de trajet » que subissent certains agents de la fonction publique. Image : Getty

Et si les enseignants se voyaient réserver des logements sociaux ? C’est en tout cas le projet porté par le député Renaissance David Amiel révèle Le Parisien dans son édition du jeudi 17 avril 2024. Chargé en novembre 2023 d’une mission sur le logement public, il doit présenter ses conclusions aux ministres Stanislas Guerini (Fonction publique) et Guillaume Kasbarian (Logement) début mai.

Et selon les informations du média, il envisagerait de réserver des logements sociaux aux travailleurs de « première ligne. » Ces logements prendraient alors la forme de « logements de fonctions d’un type nouveau. » David Amiel précise qu’« en cas de changement de profession, sauf exceptions, l’agent devra libérer les lieux pour permettre à un successeur de se loger. » Il ajoute que ces logements pourront être des « résidences temporaires pour des agents publics nouvellement mutés, afin de leur donner un peu de temps pour trouver leur propre logement. »

Un levier pour lutter contre la baisse de l’attractivité du métier ?

Selon le député, ce projet pourrait aider à lutter contre le manque d’attractivité du métier d’enseignant. Pour Damien Amiel, « la question du logement est devenue centrale dans la capacité à recruter au sein de la fonction publique. » Il ajoute : « en travaillant sur ce rapport, j’ai rencontré des agents qui font des heures de trajet pour se rendre à leur travail, qui vivent dans des conditions très dégradées. » Il estime également qu’aujourd’hui, « les agents du secteur public sont moins bien traités que les salariés du secteur privé. » Il point notamment du doigt l’absence de dispositif tel que Action Logement dans le secteur public.

Il propose également des « mesures immédiates », comme l’extension de la garantie Visale aux agents publics. Pour rappel, ce dispositif permet aujourd’hui aux salariés du secteur privé de plus de 30 ans et gagnant mois de 1 500€ par mois, de bénéficier d’une garantie publique à défaut de bénéficier de garants pour simplifier leur accès à un logement. Si la mesure se confirmait, ce dispositif serait donc élargi aux fonctionnaires de plus de 30 ans, gagnant moins de 1 500€ net par mois ou venant d’être mutés.

Le parlementaire préconise de dresser rapidement un diagnostic, territoire par territoire, des besoins de logement des agents publics.