Les syndicats enseignants craignent pour les conditions de travail des futurs correcteurs. Image : Getty

« Ce choix de la reconquête au mois de juin, je l’applique aussi aux collégiens. » Après avoir dévoilé un nouveau calendrier pour le baccalauréat, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a annoncé sur TF1 et dans une note de service publiée au Bulletin Officiel que les élèves de troisième passeront les épreuves écrites du brevet des collèges en juillet 2024.

Une décision motivée par l’idée de « reconquérir le mois de juin » a précisé le ministre. « J’ai décidé, pour la première fois depuis très longtemps, que les épreuves du brevet ne se tiendraient non pas en juin comme d’habitude, mais en juillet, en l’occurrence les 1er et 2 juillet. Jusqu’aux derniers jours de juin, nos collégiens seront en classe. »

Les épreuves de français et de maths lundi 1er juillet

Ainsi, le lundi 1er juillet, les élèves débuteront avec le français dès le matin. Cette épreuve se déroulera en deux parties, avec grammaire, compréhension et dictée de 9h à 10h30, puis la rédaction de 10h45 à 12h15.

Le lundi après-midi se tiendront les épreuves de mathématiques, avec une épreuve de deux heures, de 14h30 à 16h30. 

Histoire-géo, sciences et langue vivante mardi 2 juillet

Le mardi 2 juillet, place à l’épreuve d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique (EMC). Entre 9 h et 11 h, la matinée sera consacrée à une analyse et à une compréhension de documents.

L’après-midi, de 13h30 à 14h30, les candidats au brevet termineront avec l’épreuve de sciences. Les élèves traiteront alors deux disciplines parmi la physique-chimie, les sciences de la vie et de la Terre (SVT) et la technologie. Les élèves seront informés quelques semaines avant l’épreuve des disciplines qui seront tirées au sort.

L’épreuve de langue vivante étrangère, spécifique aux candidats individuels au brevet, se tiendra de 15h à 16h30. 

Trois jours pour corriger les copies

Interrogé par l’AFP et relayé par Le Parisien sur ce nouveau calendrier, Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa (premier syndicat des chefs d’établissements), est dubitatif quant à « la possibilité pour les enseignants de corriger les copies en un temps très limité car la fin d’année scolaire est le vendredi 5 juillet. »

Même son de cloche pour le SNES FSU. Le syndicat des enseignants du second degré dénonce les conditions de travail qui attendent les futurs correcteurs. « Les corrections de copies d’examen se feront donc en temps très contraint. » Le syndicat estime que c’est « la sérénité et l’organisation de la rentrée suivante qui sont en jeu. » Il dénonce par ailleurs « le manque d’anticipation face aux canicules » et demande « de véritables mesures de prévention pour que l’Éducation nationale s’adapte au dérèglement climatique, tout en contribuant à en atténuer les effets. »

De son côté, le SE-Unsa se réjouit de la mise en place du brevet des collèges à des dates de plus en plus tardives. Il rappelle cependant que cette mesure « doit aller de pair avec un planning des conseils de classe du 3e trimestre repoussé lui aussi, ainsi qu’une refonte du calendrier des commissions d’appel. »