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Jean-Michel Blanquer avait annoncé, fin 2021, vouloir « débloquer tous les moyens » pour pallier le manque d’enseignants remplaçants, un problème ancien aggravé par la crise sanitaire. Cette semaine, l’académie de Toulouse organise un « job dating » pour recruter des professeurs contractuels dans le second degré.

Rencontre avec des professionels

Le « job dating » aura lieu le jeudi 24 mars prochain de 14h à 17h, et concernera plusieurs disciplines : anglais, économie-gestion, lettres modernes, lettres/histoire/géographie, mathématiques/physique/chimie, SVT, physique/chimie, STI, technologie.

Les candidats rencontreront, pour chaque discipline, un inspecteur et un responsable RH qui répondront à leurs questions. Ils pourront ensuite déposer un CV à l’issue de l’entretien.

Selon Vincent Denis, secrétaire général du rectorat de Toulouse, ce dispositif permettra « de toucher un public qui ne sait pas forcément que l’on peut devenir enseignant autrement que par les voies classiques ». Et, à plus long terme, d’accompagner, s’ils le souhaitent, les contractuels dans leur parcours vers la titularisation.

Ceux qui n’auront pas été retenus lors du « job-dating » pourraient toutefois être rappelés en cas de besoin ultérieur. En effet, « nous avons l’ambition de constituer un vivier de personnels, mobilisables rapidement, dans le cadre de la préparation de la prochaine rentrée scolaire« , précise Vincent Denis.

Le manque de remplaçants, un problème qui dure

Si la pénurie d’enseignants remplaçants n’est pas une nouveauté, le problème a été encore accentué par la crise sanitaire, les absences de professeurs s’étant multipliées à cause du Covid. Début 2022, l’Education nationale avait dû faire appel à des contractuels étudiants en licence, parents et retraités pour pallier ces absences.

Cependant, beaucoup de ces recrutements se soldaient par des échecs ou des abandons, la plupart des contractuels n’ayant reçu aucune formation. Dans les établissements, les professeurs en poste dénonçaient le manque de considération porté à leur métier, estimant qu’ « enseigner, c’est un métier », qui « ne s’improvise pas ».