violence scolaire

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Les professeurs mobilisés du lycée Utrillo de Stains en Seine-Saint-Denis publient un communiqué pour alerter l’Etat sur la situation dramatique et intenable qu’ils vivent au quotidien. Ils dénoncent l’abandon de l’Etat.

Ils décrivent leur quotidien : lundi 7 octobre, un lycéen violemment agressé sur la route du lycée, le lendemain, le lycée bloqué par certains élèves, des éléments extérieurs menaçants repérés et sortis de l’établissement…

En Seine-Saint-Denis, aux Lilas, un jeune a été tué le vendredi 4 octobre en marge d’un cours d’EPS, rappellent les enseignants du lycée Utrillo. Dans un communiqué publié sur le site du Snes Créteil le 10 octobre les enseignants du collège Marie Curie et du lycée Paul Robert des Lilas proches du lieu où l’élève a été tué, exercent leur droit de retrait, et exigent du rectorat des moyens et une sécurisation des lieux.
A Epinay, un élève très violemment agressé le 4 octobre également est dans un état grave, rappellent également les enseignants du lycée Utrillo. Le syndicat Sud Education 93, dans un communiqué publié le 10 octobre, suite à ces deux agressions, demande de toute urgence au gouvernement « des postes d’assistant·es d’éducation, de CPE, d’infirmier·es, de Psy-En, d’assistant·es sociaux » et dénonce « les suppressions continues de moyens dans nos établissements [qui] ont des conséquences concrètes ».

Diminution constante des moyens

Les enseignants du lycée Utrillo dénoncent eux aussi « la diminution constante des moyens » et constatent que malgré plusieurs incidents graves ces dernières années « rien n’a changé ».

Pour rappel, en 2018, le lycée avait été ébranlé, en mars, par l’agression d’un élève à coups de marteau. Le personnel de l’établissement avait jugé la réponse de l’institution « en-dessous de ses attentes ».

En 2019 rien ne semble avoir changé. « Combien de morts faudra-t-il encore pour comprendre l’urgence de la situation ? » : c’est la question que posent désormais les professeurs du lycée.