Dans son enquête, le SNES-FSU indique que 64 % des personnels du second degré interrogés disent avoir eu envie de démissionner ces deux dernières années. Image : Getty

Le syndicat SNES-FSU publie ce jeudi 3 juillet 2025 une enquête flash réalisée auprès des personnels du second degré. L’enquête a été réalisée en ligne du 17 au 30 juin et a recueilli plus de 10 000 réponses. Parmi les participants, 87 % sont des enseignants indique France Info. Cette enquête vise à donner « une photographie de l’état d’esprit » de ces personnels et des problématiques majeures qu’ils rencontrent.

Les chiffres sont parlants : 92 % d’entre eux se disent inquiets et 86 % se disent désabusés.
Par ailleurs, 64 % des répondants disent avoir pensé à démissionner ces deux dernières années. La raison pincipale invoquée : « pour celles et ceux qui ont pensé démissionner, 50% l’ont envisagé en raison des conditions de rémunération. »

Des personnels « en colère »

Autre chiffre intéressant : 84% des personnels se disent « en colère ». Pour le SNES-FSU, « la question des salaires et des carrières continue de s’imposer comme l’exigence première de la profession. »
Le syndicat prévient par ailleurs qu' »en cas d’arbitrages budgétaires défavorables pour le budget 2026, il organisera une rentrée offensive. »
Cette annonce fait suite au CSAMEN du 2 juillet. Lors de la réunion du comité en effet, « le ministère de l’Éducation nationale a confirmé qu’il n’avait pas obtenu les arbitrages permettant de mettre en œuvre les mesures salariales au bénéfice des enseignant.e.s, CPE et PsyEN qu’il avait soumis à l’avis des organisations syndicales représentatives au CSAMEN du 6 mai 2025. » Il s’agissait de permettre un accès plus rapide « à une rémunération plus élevée, puis à la hors-classe » précise la CFDT Education.

Cette annonce du ministère a suscité le mécontentement des syndicats enseignants, outre le SNES-FSU. Pour la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques, « renoncer à cette mesure dès 2025 est contradictoire et inconséquent face aux problèmes inédits d’attractivité et de reconnaissance des personnels enseignants, CPE et PsyEN. »

L’UNSA Éducation réclame de son côté « un virage budgétaire à 180° ».