En déplacement à Saintes le jeudi 4 mai 2023 pour présenter son projet de réforme du lycée professionnel, Emmanuel Macron avait dit vouloir mieux « reconnaître l’engagement des professeurs » grâce au pacte enseignant. Pour la partie « socle » les enseignants de lycée professionnel doivent accéder à la même revalorisation que leurs collègues de primaire, collège et lycée général et technologique, de 95 à 200 euros mensuels.

Un pacte d’abord non-modulable…

Pour la partie pacte, en revanche, les missions – pouvant donner lieu à des augmentations jusqu’à 7 500 euros brut annuels – n’étaient pas les mêmes et étaient surtout jusqu’ici non-modulables. Les enseignants adhérant au pacte auraient alors dû accepter une charge de travail supplémentaire très importante.

Dans un dossier de presse publié le 4 mai, de nombreux exemples de nouvelles missions étaient listés. Certains enseignants de lycée professionnel effectuant déjà ces missions se sentaient donc dans l’obligation d’adhérer au pacte pour que leur travail soit mieux reconnu :

Un revirement de situation ?

Seulement, ce lundi 19 juin, le SNUEP-FSU a publié un communiqué qui relaie l’information inverse :

« Nous apprenons ce jour, par des moyens détournés et sans la moindre annonce officielle auprès des organisations syndicales représentatives des personnels directement concernés que le « pacte LP » deviendrait sécable. C’est la preuve que les PLP ne sont pas dupes et ne se laissent pas faire. »

SNUEP-FSU

Le communiqué précise que « le pacte LP de référence conserve ses six missions » : « il est juste devenu possiblement sécable. Aucune information officielle n’est connue à ce jour concernant les modalités de sa sécabilité. » Le syndicat appelle à « rester mobilisé » contre le pacte, toujours contesté par de nombreux enseignants.

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