Le ministre de l’Education nationale a annoncé mercredi 4 janvier 2023 qu’une heure hebdomadaire de français ou de maths serait mise en place en 6e, pour aider les élèves en difficulté. Travaillant en petits groupes ils seraient encadrés par un professeur des écoles volontaire et un professeur de collège, en co-intervention.

Cette idée d’une 6e tremplin est actuellement expérimentée dans 6 collèges de l’académie d’Amiens, avec entre autres comme préceptes « un travail intensif tout au long de l’année de 6e pour renforcer les acquisitions en français et en mathématiques et améliorer les apprentissages dans les autres disciplines » et « des enseignants du 1er et du 2nd degrés formés et accompagnés par la Direction de la pédagogie et par la Cellule académique pour la recherche, le développement, l’innovation et l’expérimentation (Cardie) ».

Les premiers résultats de l’expérimentation sont a priori positifs, au bout de trois mois, indique un reportage de BFMtv.

Un corps unique d’enseignants ?

L’annonce de ce nouveau dispositif a cependant fait bondir la communauté éducative, qui doute de sa faisabilité, alors que les professeurs des écoles manquent à l’appel. Et que ceux qui sont en poste sont déjà débordés, avec de bas salaires. Et peu motivés pour assurer cet enseignement supplémentaire.
De plus, une insistante question commence à se poser : à terme, se dirige-t-on vers un corps unique d’enseignants et de fait, vers la disparition des concours ?

Les enseignants font part de leurs doutes et de leur colère sur twitter :

Image d’accueil : Getty