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Nominée lundi au poste de Première ministre, Elisabeth Borne n’a toujours pas dévoilé son gouvernement ce jeudi. Dans l’attente du nom du nouveau ministre de l’Education nationale, une intersyndicale éducation a adressé un courrier à la Première ministre afin de réclamer des mesures d’urgence pour la revalorisation des salaires et le dégel du point d’indice.

Politique salariale inadaptée et manque de personnels

Les syndicats dénoncent dans leur courrier « la multiplication des réformes imposées à marche forcée et le manque chronique de moyens » de ces dernières années, qui « ont dégradé les conditions de travail des personnels et des élèves ». Ils pointent également du doigt la « précarité inacceptable » des personnels aux plus faibles rémunérations comme les AESH, causée par « une politique salariale inadaptée aux défis des rémunérations des personnels ».

Enfin, ils rappellent qu’ « avec la chute importante du nombre de présents aux concours de recrutement, des personnels vont manquer pour la rentrée 2022 ».

Revalorisation des salaires et du point d’indice

Ils estiment donc que « des mesures doivent être prises de toute urgence » : mobilisation des moyens, « notamment en pérennisant partout où elles existent les listes complémentaires ». Ils réclament « un moratoire sur les suppressions de postes présentées dans les comités techniques », car « les dotations doivent être abondées pour tous les personnels ».

L’intersyndicale rappelle également les « priorités à engager dès le début du quinquennat » : une « revalorisation ambitieuse des salaires pour tous les personnels », ainsi qu’une revalorisation du point d’indice « afin de rattraper les pertes subies depuis des années ». Ils affichent également leur « hostilité » à l’égard du projet de réforme des retraites et « à tout nouveau recul de l’âge légal pour pouvoir partir en retraite ».