Capture d’écran Twitter France Inter

Pour Arnaud Fontanet, chercheur à l’Institut Pasteur, l’école sera le principal défi ces prochains mois face au virus. L’épidémiologiste a expliqué sur France Inter ce lundi 23 août que « les modélisations qui ont été faites à l’Institut Pasteur ont montré que la moitié des nouvelles infections auront lieu chez les enfants à partir de l’automne. »

Les enfants, une population à risque

Si les mineurs de plus de 12 ans peuvent se faire vacciner depuis le 15 juin, ce n’est pas le cas des moins de 12 ans qui restent une population non-vaccinée, particulièrement touchée par le variant Delta. Une « situation nouvelle » qui requiert des solutions nouvelles, selon Arnaud Fontanet :

« On ne peut pas appliquer les mêmes recettes que jusqu’à présent »

Surtout, le médecin appelle à une « concertation multipartite avec le ministère de l’Education, le ministère de la Santé, les syndicats enseignants, les associations de parents d’élèves, Santé Publique France, […] les pédiatres… » pour organiser au mieux ces solutions.

Des mesures plus fortes

Parmi les mesures citées, A. Fontanet mentionne la « surveillance » de certains établissements pour évaluer la progression du virus, le port du masque ou encore la généralisation des purificateurs d’airs dans les écoles. Bien qu’il appartienne aux collectivités locales de mettre en place ce dispositif, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a annoncé il y a quelques jours « des moyens en appui des collectivités » sur ce point.

Enfin, le chercheur a proposé la mise en place de dépistages salivaires, deux fois par semaine dans les écoles primaires. Ce processus, explique-t-il, permettrait d’identifier rapidement les cas positifs et ainsi d’éviter de fermer massivement les classes ou les écoles.

Bien qu’on ne connaisse pas « la recette miracle » , Arnaud Fontanet encourage le gouvernement à « tester » différentes solutions à la rentrée.

Interrogée par l’Obs, l’épidémiologiste Catherine Hill n’est pas du même avis qu’Arnaud Fontanet, affirmant que « la situation dans les écoles ne sera pas plus préoccupante qu’en 2020 : les enfants y sont infectés mais ne sont pas symptomatiques. »