Le quotidien L’Opinion a publié un article intitulé : Ecole au ralenti: où sont les profs ? très polémique sur les enseignants. « La fin de la récré a été sifflée en fin de semaine dernière par Jean-Michel Blanquer » -allusion à la réouverture des collèges et des lycées le 4 juin dernier-, lit-on ainsi dans l’article, ou encore « fini la « bienveillance » et la « tolérance » pour les enseignants aux abonnés absents ». Ce que dénonce l’article ? Le fait que « la moitié des enseignants encore aujourd’hui, n’a pas repris le chemin de l’école » et qu’une part non négligeable d’entre eux « serait à ranger dans la catégorie des tire-au-flanc ».
Sur twitter, les enseignants scandalisés par de tels propos réagissent et argumentent :
Heuuuu vous aviez un prof de calcul absentéiste ou quoi ?
— 🍓Christian W 🐧🍓 (@numer_hic) June 8, 2020
– prenez le protocole
– prenez un plan d’école ou de collège
– divisez
– comptez les élèves «accueillables» et les autres
– mettez des profs pour les uns…
… et des profs pour les autres
Mes 6e ont compris, pas vous ?
Avez vous simplement lu les consignes du ministère EN pour la reprise … vous comprendrez pourquoi la 1/2 des enseignants ne peut pas reprendre le chemin de l’école puisqu’on ne peut y accueillir que 15 elv ! (sur une classe 35 je vous laisse compter tout seul !)
— ☀️ ❤️ 🐭 🍏 🍓 Valérie (@val_rambaud) June 9, 2020
mmm… mais alors où étais-je pendant le confinement ? Je veux dire puisque je suis une enseignante, et donc que je n’ai rien fait, qui a fait mes permanences en présentiel pour les enfants de soignants, qui a fait mon distanciel de + de 45 h sem et ma direction 20h/sem ?
— Sage Booker 🍓 (@sagebooker) June 8, 2020
Eh ben quand je vois les commentaires haineux en dessous de ce tweet, je regrette presque tout le temps passé en confinement à préparer des cours pour proposer le meilleur enseignement possible à distance à mes élèves, avec enfant en bas-âge à charge bien sûr…
— François M (@Framon33) June 8, 2020
En quoi est-ce un « fait » promis en accroche du papier ? Cela relève plus d’une envie de dénigrer sans argument. Si on est une grande partie à ne pas être retournée au travail c’est parce que les établissements sont fermés. On est dans un mauvais procès (et un piètre article) pic.twitter.com/Ics0WBYAme
— Alexis Toulon (@alexistoulon) June 8, 2020
Cet article est honteux et les commentaires qui vont avec le sont parfois aussi. Faire de cas particuliers une généralité est trop facile. La très grande majorité des enseignants se sont investis pdt cette période difficile et continuent de le faire avec un protocole contraignant
— Bertrand Sandrine 🍓🏡🌺 (@BertrandSandr11) June 8, 2020
TOUS les enseignants que je connais (je travaille comme AESH en collège) ont continué d’assurer leur travail en distanciel ET en présentiel. Surcharge de travail, méthodologies inconnues, ils ont bossé! Votre mépris est honteux!
— Ginie Rainbow (@ginierainbow) June 8, 2020
Bah vous voyez le professorat c’est comme les journalistes ! Il y en a qui bossent consciencieusement et une minorité d’autres ne font pas leur boulot d’investigation et écrivent des papiers bons pour la presse à scandales au mieux au pire qui iront à la poubelle
— 🤬 (@c82965433) June 9, 2020
Et c’est reparti pour le #ProfBashing.
— Frédéric Sergent (@FredSergent) June 8, 2020
Si les enseignants ne sont pas tous retournés en classe, c’est que :
1) toutes les classes n’ont pas repris,
2) quand les classes ont repris, tous les élèves ne sont pas revenus.#Covid19 #enseignants
Et sur France Inter, une question qui passe mal…
On continue. Je me demande bien ce qui se prépare en coulisses de cette campagne intentionnelle de #ProfBashing… @jmblanquer se posant en défenseur pour redorer son blason ? Une revalorisation de 5 euros par mois ? Une rémunération au mérite ?
— Prof sans filtre 🖤 (@ProfSansFiltre) June 9, 2020
Ça pue, cette histoire. https://t.co/9PvU8VE7Rh
Et une réaction à un autre tweet très polémique également visant les enseignants :
Dominique Seux a répondu aux auditeurs, ayant saisi la médiatrice de Radio France :
Une enquête de France 2 donne par ailleurs le chiffre, confirmé par le ministère de l’Education nationale, de 4 à 5 % de professeurs ayant abandonné leurs classes durant le confinement :
Image d’accueil : Getty Images
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