Capture d’écran du site France inter

La publication, dimanche 2 janvier au soir, du nouveau protocole sanitaire à l’école applicable lundi 3, a suscité des réactions indignées des enseignants, des parents et des médecins. Ce mardi matin, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, invité sur France inter, a été interpellé par un auditeur au sujet de la détresse des acteurs du monde éducatif face à cette communication tardive, dans un media payant qui plus est.

« On fait du mieux possible face à une situation complexe »

« Evidemment qu’on regrette d’être amené à devoir, parfois, faire des annonces au dernier moment », a reconnu Gabriel Attal. Pour justifier cette situation, le porte-parole a indiqué que « ce nouveau protocole a été fait sur la base des recommandations que nous a fait le Haut Conseil, qui sont arrivées le 31 au soir. Effectivement, du coup, le nouveau protocole était prêt dimanche. Je crois par ailleurs que dans la foulée de l’article, le soir, il y a évidemment une communication qui a été envoyée », a-t-il poursuivi.

« Evidemment qu’il y a des choses qu’on souhaiterait améliorer et des choses, avec le recul, dont on se dit qu’on aurait pu le faire mieux », mais « on fait du mieux possible face à une situation de crise et face à une situation complexe. C’est vrai que le plus simple, le plus simpliste, ça aurait peut-être été, comme le proposaient certains (je pense à Mme Pécresse), de fermer les écoles, a-t-il affirmé. Là c’est sûr, vous n’avez pas de protocole à envoyer ».

Les enfants de soignants accueillis à l’école même en cas de classe fermée

Le porte-parole a défendu le choix du gouvernement, « depuis le début de favoriser l’école. Nos écoles sont restées ouvertes deux fois plus qu’en Allemagne, trois fois plus qu’en Italie, quatre fois plus qu’aux Etats-Unis, et quand on regarde avec le recul, on ne le regrette pas, a-t-il souligné. Parce que la situation sanitaire n’est pas particulièrement meilleure que chez nous dans ces pays, par contre, il y a des retards effarants qui ont été accumulés dans certains pays pour les élèves ».

Toutefois, « quand on est amené à communiquer des informations tard au dernier moment, on le regrette, et je vais le dire, j’en suis désolé pour ceux qui sont confrontés à ça au quotidien ».

Gabriel Attal a également confirmé l’« accueil, partout en France, des enfants de soignants, pour faire en sorte que les soignants puissent continuer à travailler ». Il a également précisé que si « les enfants étaient amenés, parce que la classe a été fermée, à devoir rester chez eux, évidemment on prévoit un accueil plutôt à l’école pour que leurs parents puissent continuer à travailler ».