Alors que les inscriptions aux concours enseignants 2026 se sont achevées le 2 décembre, le ministère de l’Education nationale signale, dans un communiqué envoyé ce vendredi 5 décembre, une hausse de 46,3 % des candidats par rapport à la session 2025. Toutefois, cette édition 2026 a la particularité d’être ouverte à la fois aux étudiants bac+5 et aux étudiants bac+3, contrairement à la session 2025, accessible uniquement à bac+5. Cette spécificité fait suite à la mise en place progressive de la réforme des concours enseignants, dont les épreuves sont désormais positionnées dès la 3e année de licence. Les deux systèmes cohabitent donc durant ces concours 2026, constituant une « double session » de recrutement, « afin d’amorcer la réforme sans attendre », d’après le ministère.

+87,9% d’inscrits au CAPES de lettres modernes

Selon le communiqué, « plus de 265 886 inscriptions ont été enregistrées aux concours enseignants du premier et du second degré, de conseillers principaux d’éducation et de psychologues de l’Education nationale », dans le public et le privé.

Dans le détail, pour l’enseignement public, le ministère compte 102 027 inscriptions au CRPE, soit 64,8 % de plus qu’en 2025. Aux concours externes, 88 258 inscriptions sont recensées (38 441 à bac+5 et 49 817 à bac+3).

Pour les concours du second degré, les concours de CPE et les concours de PsyEN, les inscriptions cumulées s’élèvent à 121 274, soit 34,7 % de plus qu’en 2025 (dont 88 575 aux concours externes, +57,4%).

Par ailleurs, le ministère souligne que les inscriptions aux CAPES externes de maths et de lettres modernes (bac+3 et bac+5 confondus) augmentent respectivement de 84,5 et 87,9 %.

Pour l’agrégation externe, les inscriptions progressent de 2,9 %.

« Un bel exemple de manipulation »

Si ces chiffres peuvent paraître encourageants, les enseignants dénoncent sur les réseaux une communication trompeuse.

En effet, les titulaires bac+3 d’un concours n’entreront pas immédiatement dans le métier, mais suivront une formation professionnalisante de deux ans. Les candidats à bac+3 obtenant le concours ne prendront donc pas leur poste à la rentrée suivante.

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