Thierry Terret, délégué ministériel aux Jeux olympiques et paralympiques

Dans la perspective des Jeux Olympiques 2024, les ministères chargés de l’éducation, de l’agriculture et des sports ont lancé à la rentrée 2018 le label « Génération 2024 ». Quelques mots sur ce dispositif…

Le label « Génération 2024 » a été annoncé en mars 2017, au milieu de « l’Année de l’Olympisme, de l’Ecole à l’Université », quand Paris n’était encore que candidate à l’organisation des Jeux Olympiques 2024. Ce dispositif a été déployé à partir de janvier 2018 dans tous les établissements scolaires. Porté conjointement par les ministères de l’Education nationale et des Sports auxquels se sont joints respectivement les ministères de l’Agriculture et de l’Europe et des Affaires étrangères, ce label vise à développer et à renforcer les liens entre le monde scolaire et le mouvement sportif pour encourager la pratique physique et sportive des jeunes notamment pour ceux en situation de handicap. Il s’inscrit dans un ensemble de 24 mesures qui doivent mobiliser dès à présent nos énergies sur l’ensemble du territoire national. Les Jeux olympiques et paralympiques constituent en effet une réelle opportunité, susceptible de créer des dynamiques positives dans les écoles, les collèges et les lycées. Il construit enfin les conditions pour que la jeunesse se projette avec confiance et ambition vers ce qui sera la plus grande manifestation sportive au monde.

A l’heure actuelle, combien d’établissements scolaires ont décroché leur labellisation ?

Nous comptabilisons plus de 1.800 écoles, collèges et lycées labellisés. Ce qui représente près de 800.000 élèves. Nous avons également déployé ce label dans l’enseignement supérieur. Nous avons ainsi un bon million d’étudiants rattachés à des universités qui font du sport et de l’olympisme un axe de travail fort.

Les ministres de l’éducation et des sports ont fixé des objectifs très ambitieux : ils souhaitent que 20 % de l’ensemble des établissements en France soient labellisés. Ce qui représenterait environ 10.000 écoles, collèges et lycées.

Comment peut-on obtenir ce label ?

L’outil indispensable à suivre pour obtenir le label « Génération 2024 » est le cahier des charges. Celui-ci a été diffusé à l’ensemble des écoles, collèges et lycées de France. Toutefois, chaque école et établissement est autonome et libre d’être volontaire ou non dans l’obtention de ce label. Si un établissement est intéressé, il doit adresser son dossier au référent Génération 2024 de son académie, qui joue un rôle essentiel dans le déploiement et la réussite de la labellisation. Sa candidature sera par la suite expertisée en instance régionale en fonction de la pertinence du projet éducatif et de sa conformité au cahier des charges.

Ce cahier des charges repose sur quatre volets fondamentaux : développer des projets structurants avec les clubs sportifs du territoire, participer aux événements promotionnels olympiques et paralympiques, accompagner ou accueillir des sportifs de haut niveau et ouvrir les équipements sportifs des établissements. Les écoles/établissements volontaires s’engagent dès lors à mener la mise en place de ce cahier des charges sur une durée de trois années scolaires. A chaque rentrée scolaire, des établissements scolaires recevront à leur tour cette labellisation.

Un exemple concret de projet labellisé « Génération 2024″…

Une école a, par exemple, noué une convention avec un club à proximité. Elle a pu bénéficier du matériel du club et les enfants ont ainsi pu expérimenter des séquences en escrime ou en hockey aux côtés d’un intervenant qualifié.
Autre exemple : une école a développé un projet interdisciplinaire où les élèves ont été amenés à dessiner des anneaux olympiques et ont participé à des ateliers de pratiques physiques et de sports partagés.

Quel intérêt pour les établissements d’obtenir ce label ?

Au-delà de faire reconnaître à la communauté une politique volontariste d’ouverture vers les clubs, les établissements labellisés ont un intérêt plus strictement pédagogique. Ils sont bénéficiaires de moyens humains et didactiques : ils peuvent par exemple s’appuyer sur des volontaires du service civique dédiés au label pour aider au montage de partenariats mais aussi à la construction de projets pédagogiques avec les équipes. En termes d’outils didactiques, les établissements peuvent par exemple avoir accès à des films sur le sport à caractère éducatif pour travailler et discuter les valeurs du sport.