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Le gouvernement a présenté mercredi 2 novembre son projet de budget rectificatif 2022 pour lutter contre l’inflation. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a déclaré que « ce texte est la nouvelle étape contre la vie chère que nous menons sans relâche depuis un an« . Dans le cadre de ce budget, le gouvernement prévoit d’allouer une enveloppe de 2 milliards d’euros à l’agence France Compétence (régulateur de l’alternance et de la formation professionnelle), pour financer le surplus de contrats d’alternance signés depuis la fin du mois d’août. Une enveloppe du même montant lui avait déjà été allouée en juillet, pour soutenir l’alternance.

L’alternance en progression constante

Ce dispositif de formation n’a en effet jamais été aussi populaire en France selon la DARES (Direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques). Le nombre de contrats en alternance a augmenté de 39% entre 2020 et 2021, des chiffres confirmés par Yves Hinnekint, président de l’association de promotion de l’alternance Walt sur France Info hier. « En 3 ans on est passé de 320 000 jeunes en alternance à 800 000 en apprentissage« .

Graphique : Contrats d’apprentissage commencés dans l’année et apprentis au 31 décembte 2021

Lecture : 733 200 contrats d’apprentissage débutent en 2021. Au 31 décembre 2021, le nombre d’apprentis s’élève à 892 100.

Champ : France ; secteurs privé et public.

Source : Dares, Système d’Information sur l’Apprentissage.

Le gouvernement fait la promotion de l’alternance, mais également de l’apprentissage en lycée professionnel.

Or l’accent mis par le gouvernement dans son projet de réforme du lycée pro sur l’apprentissage déplaît aux syndicats. Ces derniers considèrent en effet que cela revient à « détruire les lycées pros et à fournir de la mains-d’oeuvre corvéable« . En donnant les pleins pouvoirs aux entreprises, en dépit des cours théoriques.

Les lycées professionnels se sentent « méprisés »

Dans un communiqué publié le 20 octobre dernier par l’intersyndicale CGT-FSU-FO-SNALC-SUD ÉDUCATION-CNT-UNSA, les syndicats condamnent donc le « mépris » des lycées professionnels par le gouvernement et appellent à une journée de grève et de mobilisation le jeudi 17 novembre.