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L’ADEAF (Association pour le Développement de l’Enseignement de l’Allemand en France) dénonce par le biais d’un communiqué la dégradation des conditions d’exercice des professeurs d’allemands, et l’écroulement du nombre de candidats au métier. L’association alerte sur ce phénomène qui prend de l’ampleur, et ce « en dépit de l’importance des engagements franco-allemands et du besoin reconnu de germanistes. »

Des conditions difficiles

L’ADEAF fait état d’une baisse du nombre d’élèves et du nombre d’heures de cours consacrées à l’allemand, qui entraînent à leur tour une baisse de niveau. Ces évolutions amènent les professeurs à enseigner dans différents établissements et pour tous les niveaux : un exercice qui peut s’avérer éprouvant, et qui ne trouve pas de « compensation horaire ou salariale » à la hauteur des attentes.

Des enseignants de moins en moins nombreux

Ces baisses s’accompagne d’une diminution du nombre d’enseignants. En effet, le nombre de professeurs d’allemand a quasiment diminué de moitié entre 2006 et 2021. Une tendance qui n’est pas près de s’inverser, à en croire les chiffres des recrutements : 72% des postes du CAPES n’ont pas été pourvus en 2022 (0% en 2010).

Pour remédier à cette crise des vocations, l’ADEAF réclame notamment une meilleure attractivité, une « politique nationale des langues vivantes assumée et pérenne », et un enseignement de l’allemand dispensé sur tout le territoire et à « horaires suffisants » (3h/semaine pour tous les niveaux).