Après s’être fait discret pendant quelques semaines suite à sa nomination rue de Grenelle, Pap Ndiaye a pris la parole lors de déplacements à Dinan et à Poitiers les 8 et 10 juin derniers. L’occasion pour le ministre de partager sa vision de l’éducation et ses projets pour la rentrée.

Une grande concertation

C’était une promesse d’Emmanuel Macron pour l’école. La grande concertation de l’Education Nationale se tiendra « à partir de septembre ou octobre, quand la rentrée sera passée » selon Pap Ndiaye. L’objectif, pour le ministre, est « non pas de faire un Grenelle de l’éducation, une grand-messe à Paris, mais plutôt au plus près des demandes locales et du terrain. » Enseignants, personnels administratifs, élèves et parents d’élèves, élus et associations devraient être invités à y participer.

Les priorités de Pap Ndiaye : « lutter contre les inégalités scolaires » et « sortir [le monde éducatif] d’une forme de morosité » causée entre autres par la crise Covid.

Il souhaite notamment créer des « alliances entre scolaire et périscolaire, avec les aides et les moyens financiers afférents. » En Bretagne la semaine dernière, il avait également annoncé vouloir « poursuivre [le] travail sur les classes de primaire, avec le dédoublement des classes par exemple, mais aussi travailler sur le collège » et l’apprentissage.

« Avancer ensemble »

Alors que son prédécesseur Jean-Michel Blanquer était critiqué pour ses politiques éducatives en discordance avec les revendications des enseignants, Pap Ndiaye affirme sa volonté de travailler avec eux. A Dinan, il avait insisté sur son « estime » et sa « considération » pour la communauté enseignante, et déclaré :

« On va avancer ensemble car on ne pourra réformer et avancer qu’avec les enseignants, les enseignantes et l’ensemble de la communauté éducative »

Pap Ndiaye, propos relayés par 20 minutes

A Poitiers, le ministre a évoqué les « malentendus » du gouvernement précédent avec les personnels de l’éducation, liés pour lui à « des questions de délimitation de responsabilité et des questions budgétaires. » Des malentendus qu’il entend régler en étant un « ministre de terrain. »

Sur Twitter, enseignants et syndicats appellent le ministre à considérer leurs priorités, à savoir leur pouvoir d’achat et leurs conditions de travail :

Image homepage : Twitter @Pap_Ndiay