Article publié le 17/01, mis à jour le 20/01.

Le ministère de l’Education nationale vient de publier les taux de participation à la grève du 20 janvier dans l’Education. Selon ces derniers, 1,67 % des enseignants se sont mobilisés : 1,15 % dans le premier degré et 2,18 % dans le second. Des chiffres bien en deçà du précédent mouvement, le 13 janvier dernier. Le taux de participation atteignait, dans le premier degré, entre 38,48 % (ministère) et 75 % (syndicats), et, dans le second degré, entre 23,73 % (ministère) et 62 % (syndicats).

Un appel à poursuivre l’action du 13 janvier

La FSU, la CGT, la FCPE, FO, Sud-Solidaires et des syndicats lycéens avaient lancé un nouvel appel à la grève ce jeudi 20 janvier dans les écoles, collèges et lycées.

Tous protestaient contre la gestion « catastrophique » de la crise sanitaire à l’école par le gouvernement. Ils réclamaient des mesures plus précises et un véritable plan d’urgence pour les aider à faire face au Covid dans les écoles. Cette nouvelle mobilisation reflétait une insatisfaction des mesures annoncées par le gouvernement à la suite de leur précédente mobilisation, le 13 janvier dernier.

Cette grève, à l’appel d’une dizaine de syndicats, avait été très suivie selon le Snuipp-FSU : 75 % des professeurs des écoles étaient en grève le 13 janvier. Dans le secondaire, le Snes-FSU en dénombrait 62 %. Le ministère de l’Education nationale, quant à lui, avait estimé à 38,48 % le taux de participation à la grève dans le 1er degré, et à 23,73 % dans le 2nd degré.

Jean Castex et Jean-Michel Blanquer avaient reçu les organisations syndicales à l’issue de cette journée d’action. Le gouvernement avait promis la mise à disposition de « 5 millions de masques FFP2 » pour les enseignants de la maternelle, « plusieurs milliers » de remplaçants dans les établissements scolaires et le report des évaluations pour les classes de CP.

Des annonces qui n’avaient pas convaincu les syndicats. Ils ont invité la communauté éducative à « s’engager dans une nouvelle journée d’action le 20 janvier » avant une grève « massive » dans le cadre de l’appel interprofessionnel le 27 janvier prochain.

Paris : les enseignants pourront-ils manifester ?

Seul problème : la manifestation du 20 janvier n’avait pas été autorisée par la préfecture de police de Paris, qui avait jugé la demande « hors délai. » A travers des communiqués, les syndicats avaient protesté contre cette interdiction et réclamé l’autorisation de la préfecture.

Selon un représentant du syndicat SUD éducation, le préfet avait informé qu’il ne s’opposerait pas à la manifestation prévue le 20 janvier.

Ce jeudi 20 janvier matin, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a rappelé sur francetvinfo que « quand on manifeste, il vaut mieux respecter les règles de la République et déposer son préavis, ce que l’on demande à tout le monde, pour des questions de sécurité, pour des questions de responsabilité pénale ». Le ministre a indiqué que les personnels de l’Education nationale pouvaient manifester, mais « c’est leur responsabilité désormais s’il se passe quelque chose. C’est pour ça qu’on demande des dépôts de récépissé », a-t-il souligné. Il a toutefois précisé que, « bien sûr, le préfet de police, les policiers, feront leur travail de protection des manifestants ».