Le jeudi 26 août avait lieu la conférence de presse annuelle du ministre de l’Education nationale, à l’occasion de la rentrée 2021.

Objectifs du quinquennat

Jean-Michel Blanquer a profité de cette conférence pour rappeler les deux leitmotive de la politique du ministère : « élever le niveau général » (notamment par la maîtrise des fondamentaux « lire, écrire, compter, respecter autrui ») et garantir l’égalité des chances entre les élèves – avec une « priorité absolue » accordée à l’école primaire.

Le ministre a par ailleurs abordé plusieurs sujets qui ont marqué ses quatre années de fonction. Il s’est notamment félicité de la création du pass sport et du pass culture, des efforts faits pour l’éducation prioritaire (notamment le dédoublement des classes de CP et CE1, qui « bénéficient à 300 000 enfants chaque année ») ou des avancées en terme d’école inclusive ou de lutte contre le harcèlement scolaire (grâce aux référents harcèlement). Autant de sujets qui continuent d’être travaillés, selon le ministre.

Concernant la réforme du lycée, J-M Blanquer a souligné la « personnalisation » permise par les enseignements de spécialité et a de nouveau défendu la création du Grand Oral au baccalauréat.

D’autres objectifs ont été évoqués, notamment ceux de faire de la France une « nation sportive » , d’améliorer l’apprentissage des langues et la mobilité des élèves et des adultes, ou encore d’offrir une meilleure éducation au développement durable.

Enfin, le ministre a annoncé une « campagne sur la laïcité » pour cette année.

Rentrée sous Covid

Mais le sujet central de cette rentrée 2021 était celui de la crise sanitaire. Une rentrée que le ministre souhaite « la plus normale possible ». Pas de pass sanitaire donc, et pas de report de la rentrée (sauf dans certains territoires d’outre-mer dont la Guadeloupe ou la Martinique, qui reprendront l’école le 13 septembre seulement). Le protocole de niveau 2 reste le plus adapté selon lui.

« Reporter la rentrée est une mesure extrême, qui doit être prise dans des cas extrêmes »

Sur la question des capteurs CO2, Jean-Michel Blanquer a rappelé que ce n’était « pas un élément central » de la gestion de la crise. Il a néanmoins rappelé que l’Etat, si besoin, appuierait financièrement les collectivités locales pour l’installation de ces dispositifs – ainsi que des purificateurs d’airs.

Le ministre a ainsi indiqué que le respect des gestes barrières et la stratégie « tester, alerter, protéger » restaient les véritables « éléments clef » pour limiter les contaminations en milieu scolaire. Ainsi, un objectif de « 600 000 tests salivaires par semaine » en primaire a été fixé, et « autant d’autotests que nécessaire » seront distribués dans les écoles.

La vaccination des élèves de plus de 12 ans et des personnels a également été évoquée : selon le ministre, 90% des enseignants sont engagés dans un schéma vaccinal.

Le ministre précise néanmoins qu’il y aura « forcément de nouvelles mesures dans les temps à venir » , peut-être à l’échelle locale selon la situation de chaque territoire.

Revalorisation du salaire des enseignants

La question de « l’amélioration du service public de l’éducation » et du budget dirigé notamment dans les revalorisations salariales, était également un point très attendu. « L’objectif, c’est qu’il n’y ait pas un seul professeur de France qui gagne moins de 2 000 € nets par mois », a déclaré Jean-Michel Blanquer, affirmant en outre que « ce quinquennat aura été – et de très loin – le quinquennat de plus forte augmentation budgétaire de l’Education nationale. » 

« Ce doit être un métier attractif, bien payé, bien recruté, bien formé […] Le professeur ne disparaîtra pas avec la civilisation ultra-technologique »

Sur la reconnaissance du métier de directeur d’école, la prime de rentrée sera pérennisée à 450 €. Pour les AESH, une grille indiciaire garantira « de ne jamais être en-dessous du SMIC et d’avoir de vraies perspectives de carrières. »