Capture d’écran site LCI

Le ministre de l’Education nationale s’est insurgé, ce dimanche sur LCI, contre les propos tenus par le professeur Fontanet dans le JDD.

Laisser les écoles ouvertes « revient à prendre un risque »

Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, avait notamment estimé que laisser les écoles ouvertes « dans une situation où le virus circule fortement […] revient à prendre un risque ». Selon lui, « avoir un collégien ou un lycéen chez soi accroît de 30% le risque d’être infecté ». Quant aux élèves de primaire, « on n’a pas observé d’augmentation de risque (…) mais c’était avant l’arrivée du variant anglais », avait expliqué le professeur. Il avait en outre qualifié l’école de « talon d’Achille assumé du dispositif actuel ».

Invité, ce dimanche, à commenter cela, Jean-Michel Blanquer a déploré les propos du scientifique. « Je n’aime pas du tout la dernière formule sur le talon d’Achille. L’avenir de nos enfants est la chose la plus importante qui soit ». Selon lui, « rien que pour l’enseignement primaire, ce mot ‘talon d’Achille’ ne vaut pas ». Quant au chiffre avancé pour l’enseignement secondaire, « c’est un peu moins de 30%, c’est autour de 27%, a corrigé le ministre. Quand vous avez une assistante maternelle, une femme de ménage ou une personne extérieure qui vient à la maison, c’est la même incidence ».  

Il a affirmé « de manière très forte […] qu’il y a beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients à ce que les enfants aillent à l’école. Assumer ce risque de +30% quand on est parent d’un collégien ou d’un lycéen me paraît peu de chose à côté de l’importance qu’un enfant ne se déscolarise pas », a-t-il estimé.

« Entre 0,35 % et 0,5 % » de tests positifs dans les établissements chaque semaine

Le ministre de l’Education nationale est également revenu sur les résultats des tests de dépistage menés dans les établissements scolaires. En cumulant les tests naso-pharyngés antigéniques dans le second degré et les tests salivaires PCR en primaire, on est « toujours entre 0,35 % et 0,5 % chaque semaine, a-t-il souligné. C’est un chiffre que je qualifierais de raisonnable ».

En effet, a indiqué le ministre, « c’est un chiffre qui est en-dessous de la population générale. Quand vous faites des tests aléatoires dans la population générale, en France ou dans d’autres pays, vous êtes très souvent entre 1 et 2 % ». Donc les chiffres de l’école « nous montrent bien que dans la population scolaire, il y a un peu moins de contaminations que dans la population générale ».

Le calendrier des vacances scolaires maintenu

« 2 000 classes sont fermées » actuellement, un chiffre « en légère hausse », a rappelé Jean-Michel Blanquer. Ce qu’il explique par le retour des vacances scolaires, où, « a chaque fois [..], dans les 2 semaines qui suivent, vous avez une hausse. On peut l’attribuer au fait qu’on se contamine davantage en vacances qu’en milieu scolaire ».

Concernant le calendrier des prochaines vacances, il devrait rester, « a priori », inchangé, même dans les zones confinées.

Enfin, alors qu’il souhaitait, il y a quelques temps, démarrer la vaccination des enseignants au mois de mars, le ministre a évoqué ce dimanche un autre calendrier. « Quand on arrivera vers avril-mai-juin avec plus de vaccins disponibles, il est possible que l’on puisse cibler cela sur les professeurs, a-t-il indiqué. Pour l’instant, il y a d’autres priorités. « La bonne nouvelle, c’est que les professeurs font partie des catégories professionnelles les moins contaminées », selon lui.