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A trois semaines de la rentrée, les personnels d’éducation sont inquiets. Avec le virus toujours en circulation, comment se préparer au retour en classe ?

« Ce ne sera pas une rentrée normale », prévient un proviseur de lycée de l’Essonne, interrogé par le Point. Il souhaite accueillir « toutes les classes et tous les élèves, niveau par niveau, à compter de 1er septembre » dans son établissement, mais se « prépare au pire ».

Des mesures sanitaires plus souples qu’au mois de mai

Pour rappel, le ministère de l’Éducation nationale a publié une circulaire de rentrée, dans laquelle est précisé le protocole sanitaire à suivre pour la rentrée 2020. Le personnel de l’établissement ainsi que les élèves devront appliquer certaines mesures sanitaires. « Gestes barrières, hygiène des mains, port du masque pour les adultes et les élèves de plus de 11 ans lorsque les règles de distanciation ne peuvent être respectées dans les espaces clos ainsi que dans les transports scolaires, nettoyage et aération des locaux », peut-on lire dans la circulaire.

Pour le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, invité ce mercredi 5 août sur France Inter. la rentrée de septembre « ne sera pas comme une rentrée scolaire habituelle ». Mais « ce sera une rentrée scolaire avec moins de mesures de distanciation que lors de la reprise et de la réouverture des écoles à partir de la mi-mai ».

Pour Philippe Vincent, secrétaire général du Syndicat national des personnels de directeurs de l’Éducation nationale (SNPDEN), « le plus compliqué à gérer, pour l’établissement comme pour les élèves, c’est leur présence discontinue et le non-brassage des groupes sur place ».

Quid des enseignants vulnérables ?

Le 10 juin dernier, le Sniupp, syndicat du premier degré, indiquait que selon une enquête, 9% des enseignants du primaire ne sont pas revenus, notamment pour des raisons médicales.

« Certains enseignants dits fragiles confient déjà leur inquiétude quant à leur retour en classe », explique Frédérique Rolet, secrétaire nationale du Snes-FSU, au Point « J’ai douze classes, mais aurai-je mes douze professeurs à la rentrée ? » renchérit une directrice d’école du Val-d’Oise.

Des questions qui demeurent, notamment sur la poursuite de la continuité pédagogique, qui pourrait s’effectuer en alternance avec les cours en présentiel.