
C’était une des mesures phares de la phase 2 du plan de déconfinement du gouvernement, le 28 mai dernier. Le premier ministre Édouard Philippe et le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer ont annoncé la réouverture de tous les collèges et lycées en France.
Dans les départements en zone verte, les collèges ont rouvert depuis le 18 mai et accueillent les élèves de 6e et de 5e. Cette semaine, c’est au tour des 4ème et des 3ème de retourner en cours. En zone orange (Ile-de-France, Mayotte, Guyane) les collèges rouvrent pour la première fois depuis mars et accueillent les deux premiers niveaux.
Invité de BFMTV ce matin, Jean-Michel Blanquer a affirmé que « toutes les écoles, tous les collèges et tous les lycées » avaient « vocation à ouvrir » avant les vacances d’été.
Les établissements sont-ils prêts à accueillir les élèves ? Selon la secrétaire générale du Snes-FSU, Frédérique Rollet, il faut du temps entre les annonces et la « réalité du déconfinement », afin de respecter un protocole sanitaire strict.
« Dans beaucoup d’établissements, la rentrée effective des élèves ne se fera probablement que le jeudi 4 juin puisqu’il faut que l’ensemble des équipes puissent être informées de tout ce qui va devoir se faire » indique-elle à Franceinfo.
Quid des programmes scolaires ?
Par ailleurs, avec la fermeture des établissements scolaires et le confinement, tous les élèves n’ont pas été égaux face à l’apprentissage. Pour Francette Popineau, secrétaire du Sniupp-FSU, les programmes scolaires « doivent être revus ».
« On ne pourra pas rattraper trois mois d’école en quelques jours à la rentrée » affirme-elle, à BFMTV.
De son côté, la secrétaire nationale du Snes-FSU, Claire Guéville, demande «un allègement et une adaptation » des programmes scolaires. Au lycée, la réforme du bac, les grèves et la crise sanitaire liée au coronavirus ont laissé des séquelles. « Forcément, il y aura des lacunes » précise-elle.
« Comment envisager que des élèves qui étaient cette année en première et seront donc en terminale l’année prochaine passent les épreuves du bac pour les enseignements de spécialité dès le mois de mars alors qu’il leur a manqué tout le dernier trimestre? » poursuit Claire Guéville, avant de conclure : « En plus de la question des programmes, il faut une réflexion sur le calendrier des examens. On ne peut pas faire comme s’il ne s’était rien passé ».
L’APSES demande aussi un allègement des programmes
Dans un communiqué du 2 juin, l’Association des professeurs de sciences économiques et sociales (APSES) demande d’alléger les programmes de SES dès la rentrée de septembre. En effet, à cause du confinement, de « nombreuses parties du programmes » n’ont pas pu être traitées, ainsi que le travail sur la méthodologie des épreuves du bac ou encore « des savoir-faire statistiques ».
« Ces éléments constitueront autant de lacunes pour les élèves de Première et Terminale l’année prochaine. Il apparaît donc préjudiciable de maintenir en l’état les programmes pour l’année 2020-2021, étant donné qu’il faudra consacrer du temps à travailler sur les points non acquis cette année » lit-on dans le communiqué.
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