L’ensemble des épreuves du brevet des collèges et du baccalauréat 2020 se passeront uniquement en contrôle continu. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, lors d’une conférence de presse ce vendredi 3 avril.
Le premier ministre Edouard Philippe l’avait déjà laissé entendre sur TF1 hier soir. « Le bac est une énorme machine à organiser ». Avec le confinement et la fermeture des établissements scolaires, « cette machinerie ne pourra pas être mise en œuvre dans de bonnes conditions » déclarait-il, avant d’ajouter ‘ »je crois qu’il faudra s’appuyer sur la piste du contrôle continu« .
Le ministre de l’Education nationale a pris cette décision qui repose sur trois critères. Premièrement, il s’agit de ne pas léser les élèves et « leur garantir que oui, il y a la passation d’un baccalauréat en 2020. Je veux les encourager à travailler. Ce baccalauréat sera un véritable baccalauréat » précise-il. Le second critère garantit la « qualité et l’équité du diplôme du baccalauréat » tandis que le troisième est de s’assurer « qu’il y ait le plus de cours possibles au mois de juin ».
Le DNB en contrôle continu
Par ailleurs, Jean-Michel Blanquer a indiqué que « tous les élèves de collège auront donc cours jusqu’au 4 juillet. Il y aura plus de cours que d’habitude« . Selon lui, le retour à l’école le 4 mai reste « une hypothèse » à ce stade. Cela dépendra de l’évolution de l’épidémie du Covid-19.
Pour les 840 000 élèves de 3ème qui doivent passer le diplôme national du brevet (DNB) cette année, Jean-Michel Blanquer a déclaré que l’ensemble des épreuves seront validées en contrôle continu. Le DNB « sera obtenu à partir de la moyenne des notes des trimestres à l’exception des notes obtenues pendant le confinement » précise t-il.
Il a également rappelé que les cours à distance doivent permettre de « préparer le troisième trimestre », même si les notes attribués ne seront pas prises en compte. Enfin, le ministre annonce que l’obtention finale du brevet « sera suspendue à un contrôle d’assiduité ».
E3C et bac de français : le point pour la classe de 1ère
Pour les 543 000 élèves de première, qui sont les premiers concernés par la réforme du lycée et du bac, Jean-Michel Blanquer a annoncé plusieurs ajustements.
La première session d’épreuves E3C 1 a eu lieu en janvier dernier. La deuxième session des épreuves E3C (ou E3C 2), ainsi que « l’histoire-géographie, les langues vivantes, les mathématiques en filière technologique ne donneront pas lieu à une évaluation telle qu’elle était prévue. Dans ces disciplines, la moyenne retenue sera l’addition de la note obtenue aux E3C 1 et de celles qui seront passées en classe de terminale, E3C 3 » indique le ministre.
De plus, pour le bac de français, les élèves seront évalués via « la moyenne des notes obtenues en français tout au long de l’année ». Comme pour les collégiens, les notes attribuées pendant le confinement ne seront pas prises en compte. « L’épreuve orale est maintenue fin juin ou début juillet » explique Jean-Michel Blanquer. « Il y aura moins de textes exigés que prévu : 15 en voie générale, 12 en voie technologique ».
En terminale, un bac 100% contrôle continu
Pour les 740 000 élèves de terminale, le ministre a annoncé que l’intégralité des épreuves est validée en contrôle continu. Le bac sera basé sur les notes des 3 trimestres. Il précise également que les notes déjà attribuées lors des épreuves de 1ères « sont gardées ». En outre, les mentions du bac sont également maintenues.
« Un jury d’examen étudiera les livrets de chaque élève afin de valoriser les progrès et l’équité entre les candidats » poursuit Jean-Michel Blanquer, avant de rappeler que « l’assiduité est une condition sine qua non pour obtenir le diplôme ».
Le ministre a également évoqué les oraux de rattrapage (pour les élèves qui obtiennent entre 8 et 10/20). L’oral de rattrapage est ainsi maintenu. « Les candidats qui n’auront pas le bac, pourraient bénéficier de passer la session de septembre. Cette session sera également ouverte aux candidats libres » prévient Jean-Michel Blanquer.
Enfin pour les lycées professionnels, les épreuves de BEP, CAP et Bac pro seront également validés sur le contrôle continu de la formation en cours.
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