Pendant le confinement, les cafétérias et les restaurants universitaires sont fermés. © Getty Images

Avec l’épidémie de Covid-19, la précarité étudiante s’intensifie. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, a annoncé, mardi 31 mars, le déblocage de « 10 millions d’euros supplémentaires » pour le financement des aides spécifiques d’urgence. Des aides attribuées par les Centres régionaux des œuvres universitaires (Crous). Il faut « qu’aucun étudiant dans le besoin ne soit laissé de côté » précise-elle.

Pour rappel, dans le cadre de la crise sanitaire, la ministre a listé un ensemble de mesures pour les étudiants. Parmi ces mesures, elle indiquait que les résidences universitaires restaient ouvertes pour les étudiants qui n’avaient pas pu rejoindre leurs familles avant le début du confinement.

De plus, la FAGE, premier syndicat étudiant, indiquait dans un communiqué, que « de nombreux étudiant.e.s resté.e.s dans leur logement étudiant voient des services essentiels disparaître, notamment l’aide alimentaire ». En cause, la fermeture des restaurants universitaires  » à tarifications sociales » du CROUS, en raison des consignes sanitaires.

Des solutions pour les plus précaires

Ainsi, Frédérique Vidal affirme que « dans la continuité des premières décisions prises dès le début de la crise, le ministère se mobilise […] pour trouver des solutions concrètes aux difficultés rencontrées par les étudiants, souvent aggravées par la situation actuelle« .

Elle indique aussi qu’en plus des financements « d’actions en faveur de la santé étudiante, cette nouvelle utilisation de la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) sera prioritairement affectée à la satisfaction des besoins alimentaires alors que les services de restauration universitaire ont dû être momentanément interrompus, notamment via des cartes d’achats alimentaires ou le financement d’épiceries sociales et solidaires ».

La mise en place de l’aide urgence servira aussi, selon le ministère, « au financement d’outils informatiques ou d’accès internet (…) et à soutenir financièrement les étudiants qui avaient, avant la crise, un job étudiant ou un stage gratifié dont ils dépendaient pour subvenir à leurs besoins lorsqu’ils ne bénéficient pas déjà des dispositifs transversaux mis en œuvre par le gouvernement« .