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Le SNETAA-FO, premier syndicat de l’enseignement professionnel, est le premier représentant des professeurs de lycée professionnel (PLP). Le syndicat a été reçu en audience par le ministre de l’Education nationale, mercredi 25 mars, pour exprimer ses revendications.

Dans une vidéo publiée le 19 mars dernier, Jean-Michel Blanquer a tenu à remercier les enseignants de lycée professionnel. C’est « dans la voie professionnelle » que la continuité pédagogique est « particulièrement importante et particulièrement difficile sur le plan de sa mise en oeuvre » a t-il indiqué.

Des difficultés comme le manque de matériel, par exemple. Cela peut poser problème pour les élèves de la voie pro qui bénéficient d’un enseignement pratique.

En réponse au ministre, le SNETAA précise que la majorité des PLP « doublent leurs journées avec leurs propres moyens ». Il faudra « envisager enfin des moyens concrets pour équiper tous les professeurs de matériels informatiques et considérer la prise en charge des abonnements à internet » poursuit le syndicat dans son communiqué.

Les attentes du syndicat

Le syndicat a dressé une liste de ses attentes et demande une reconnaissance du travail de tous les PLP, qui, comme l’a annoncé le ministre, doublent leur journée, notamment pour aider les élèves en difficulté. Il faut aussi rassurer et reconnaître réellement le travail des « CPE et tous les personnels des SEGPA, EREA, » etc.

Le syndicat évoque également les difficultés des jeunes (en CAP majoritairement) à prendre en compte, notamment les décrocheurs. « Nous avons demandé la généralisation du CAP 3 ans pour tous les jeunes qui auraient marqué leur éloignement à l’École. Un accord de principe a été obtenu. Nous attendons le retour des premières expérimentations en France » affirme le syndicat de la voie pro.

« Nous avons rappelé de « laisser en paix » tous les professeurs qui ont été contraints de poursuivre leur travail en utilisant des bouts de ficelle » explique le SNETAA, avant d’ajouter que « le ministre travaille à des possibilités de « colonies de vacances (moitié d’un temps remise à niveau, moitié du temps activités de vacances par exemple) ». Ces « colonies de vacances », selon le syndicat, pourraient être proposées aux jeunes -de 3ème pro, de seconde professionnelle et de CAP- qui se trouvent loin « de l’Ecole ».

Enfin, la dernière demande du syndicat est « de surseoir aux suppressions de postes partout » lorsque la communauté éducative de la filière professionnelle « aura besoin de plus de professeurs pour suivre les jeunes à leur retour » de confinement.