Capture d’écran BFMTV

Alors que le ministère de l’Education nationale a annoncé hier le report de tous les concours et examens nationaux de l’Enseignement supérieur, le baccalauréat 2020 sera bien maintenu. C’est ce qu’a confirmé Jean-Michel Blanquer hier soir sur BFMTV.

Plusieurs hypothèses envisagées

« Bien sûr le bac doit avoir lieu, c’est très important que l’on puisse garantir à tous les élèves de terminale qu’ils ne sont pas lésés par rapport aux générations précédentes et aux générations suivantes », a déclaré le ministre. « Des aménagements » seront certainement apportés, « la forme qu’il va prendre va forcément évoluer, mais le baccalauréat aura lieu », a-t-il indiqué.

Plusieurs hypothèses sont actuellement en discussion : « Il y a d’un côté le scénario du bac à l’identique de ce qui était prévu, avec les épreuves comme on les connaît, et à l’autre extrémité l’hypothèse de le faire en contrôle continu ‘pur’. Il y a aussi des hypothèses intermédiaires », a expliqué Jean-Michel Blanquer. « Mon souhait est que l’on arrive à quelque chose de consensuel d’ici une dizaine de jours, qui tienne compte de la réalité, qui ne lèse pas les élèves, et qui permette de faire en sorte aussi qu’on puisse travailler jusqu’au bout. Ce qui est important, c’est que quelle que soit la date du retour à la normale, nos élèves puissent travailler jusqu’au début du mois de juillet puisqu’ils auront déjà perdu des semaines de cours dans la période actuelle » a-t-il estimé.

Les enseignants « très fortement au travail »

Le ministre s’est également exprimé sur la phrase polémique de la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye au sujet des « enseignants qui ne travaillent pas ». « Je sais qu’il peut y avoir une polémique sur une phrase comme celle-ci, mais n’accordons pas d’importance à cette phrase. Sibeth Ndiaye a dit elle-même que c’était une erreur, qu’elle avait choisi cet exemple malencontreusement, et qu’elle n’avait jamais voulu dire que les professeurs n’étaient pas au travail, a-t-il déclaré. Ils sont au contraire très fortement au travail et selon des modalités un peu hors du commun en ce moment ».

Jean-Michel Blanquer en a profité pour évoquer le « travail de coordination » réalisé à l’échelle de chaque académie de France. « J’étais à l’instant en visioconférence avec tous les recteurs de France. […] Sur le sujet éducatif comme sur d’autres, c’est un moment d’unité nationale, de mobilisation de tous, et les professeurs ont été au rendez-vous de cette mobilisation ».

Interrogée hier lors d’une conférence de presse sur l’appel lancé aux Français à aller aider les agriculteurs, Sibeth Ndiaye avait prononcé une phrase qui avait vivement fait réagir les professeurs. « Nous n’entendons pas demander à un enseignant qui aujourd’hui ne travaille pas, compte tenu de la fermeture des écoles, de traverser toute la France pour aller récolter des fraises gariguettes », avait-elle déclaré.